Communiqué de l’ ADLPF / 20 juin 2014

22 Juin 2014

ADLPF A propos de l'ADLPF Communiqué de l’ ADLPF / 20 juin 2014

L’Association des Libres Penseurs de France se félicite, une bonne nouvelle est tombée  : Le Doyen Habib Kazdaghi (1) a été acquitté par la Cour d’Appel de Tunis le 11/04/14, confirmant le jugement rendu en 1ère instance. Nouvelle certes excellente mais tempérée par une manœuvre sournoise qui démontre une volonté de nuire, l’intéressé n’en a rien su car il n’avait pas été convoqué à l’audience!

Il a fallu sans doute beaucoup de courage aux juges tunisiens pour prendre cette décision, car l’absence de Monsieur Kazdaghi et de ses avocats aurait pu lui être fort préjudiciable, la méthode est déloyale et viole les procédures normales.  Le Doyen était l’objet de poursuites iniques fondées sur un mensonge : il aurait giflé une étudiante qui refusait de se dévoiler dans l’enceinte de l’université ; malgré ses dénégation la machine judiciaire s’était mise en marche. Il avait été une première fois acquitté mais dû subir un appel. Épilogue heureux donc.

La vigilance reste toutefois de rigueur. Saluons néanmoins un remarquable courage qu’on voudrait voir s’exprimer avec le même panache en France à propos du dossier des Universités soumises aux attaques du fondamentalisme religieux.

La Laïcité est un principe émancipateur universel, associé à Liberté, Égalité, Fraternité, comme le traduit AMEL (Espoir en arabe, Association pour la Mixité, l’Égalité et la Laïcité, en Algérie). L’ADLPF soutient toutes celles et tous ceux qui luttent pour ces droits fondamentaux.

Gilles POULET

Président de l’A.D.L.P.F.

(1) Doyen de la faculté des lettres, des arts et des humanités de l’université de la Manouba (Tunisie)

(A l’été 2012, Habib Kazdaghli a été inculpé d’«acte de violence commis par un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions» et risque jusqu’à cinq ans de prison. Les faits remontent au mois de mars de la même année, lorsque deux étudiantes portant le voile intégral ont mis à sac son bureau, selon lui. L’une d’entre elles, qui avait été exclue de la faculté pour avoir porté le niqab en salle de cours, accuse l’universitaire de l’avoir giflée. Les deux étudiantes sont poursuivies dans ce même procès pour avoir attaqué le bureau du doyen, un homme de gauche soutenu par les syndicats universitaires et l’opposition.

Un bras de fer oppose depuis 2011 la direction de cette faculté de 13.000 étudiants à la mouvance salafiste. Il a été déclenché le 28 novembre 2011 avec une manifestation d’étudiants et de salafistes réclamant l’accès en cours des étudiantes en niqab. L’audience judiciaire s’est transformée en débat d’idée. Pourtant le débat sur le voile intégral est censé être tranché. Le tribunal administratif avait rendu son avis en février dernier assurant que son port dépend des règlements intérieurs de chaque établissement. A l’université de la Manouba, il est interdit en classe. «Nous défendons l’État de droit et les institutions», a ajouté le doyen, dénonçant son procès comme «une vaine tentative de mettre à genoux les universitaires et de miner le fonctionnement démocratique de l’université». )

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