Réforme des rythmes scolaires

22 Sep 2014

Encore plus de privilèges pour l’enseignement privé confessionnel , au détriment de l’école publique laïque , en particulier lors de l’application (ou NON) de la réforme des rythmes scolaires.

« Une réforme tout bénef pour l’école  privée »

[titre faits à l’appui le Canard Enchaîné du 17 septembre 2014 (1).]

Transferts d’élèves : « La réforme des rythmes scolaires n’étant obligatoire favorisent que dans le public, 90 % des écoles privées ont décidé de ne pas l’adopter. Du coup, elles connaissent un afflux de nouveaux élèves, que leurs parents hostiles à la semaine scolaire de 4,5 jours ont retiré du public. La réforme fait donc gonfler leurs effectifs ! »

LE BEURRE ET L’ARGENT DU BEURRE : « Mais les établissements privés perçoivent quand même les « fonds d’amorçage » prévus par l’Etat pour lancer la réforme … Voilà qui fait hurler les défenseurs de la laïcité !

D’où des forfaits communaux a(ccrus, que l’école privée réforme ou non : « Par ailleurs, les mairies participent au fonctionnement des écoles privées en leur versant un « forfait communal » compensatoire, calculé en fonction du coût moyen d’un élve dans les écoles publiques (qui sont gérés sur fonds municipaux ». Or les dépenses supplémentaires des communes pour les nouvelles activités vont gonfler ce coût moyen et donc cette manne versée obligatoirement aux écoles primaires et facultativement aux materrnelles du privé ! Lesquelles seront donc trois fois gagnantes. … » Le Canard enchaîné cite une des maires « énervée » par cet effet pervers qui « engraisse encore le privé »

Les « 60.000 » nouveaux postes privilégient encore l’enseignement privé, qui en recevra 20% alors qu’il scolarise 16% des élèves. Comme d’habitude !!

Comme l’argumente le CDPEPP (NB) « La France est le pays d’Europe qui finance le plus l’enseignement privé, à 95% catholique (rémunération des enseignants, moyens matériels en fonctionnement, d’équipement» qui notamment comparait quelques chiffres :

Scolarisant 84% des élèves, l’enseignement public a perdu – 97 % des postes supprimés de 2.004 à 2012 (- 77.500 /80.000),

En scolarisant 16 %, l’enseignement privé en a perdu – 3 % (- 2.500 /80.000).

De la part de gouvernements « laïques », cela ne paraît « pas très catholique » (?!), mais les voies du « saigneur » sont impénétrables !

Henri Amadéi

(ALPAM-ADLPF + Emancipation)

(NB1) CDPEPP, Collectif pour la Défense et la Promotion de l’Ecole Publique de Proximité, www.ecoledeproximite.lautre.net

(NB2) Livre « Main Basse sur l’Ecole Publique », co-auteurs Eddy Khaldi (enseignant) et Muriel Fitoussi (journaliste).

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