Origines chrétiennes…

22 Déc 2014

Gilles Poulet, président de notre association avait écrit dans son article : Les racines chrétiennes de l’Europe, une idée dangereuse (…ici…) ce texte que je publie à nouveau, enfin une partie, afin de répondre aux nombreux commentaires que nous ne publions pas, même si certains s’en étonnent.

Entre les « patriotes » qui veulent nous rendre leur vieille France, la catholique !

Les « anonymes » qui nous jurent vengeance et nous menacent de tous les maux de la terre.

Entre les soi disant laïques, mais laïques seulement parce qu’ils ne supportent pas les autres religions, surtout les musulmans.

Ceux qui trouvent ridicules que l’on n’accepte pas la présence de crêches , symbole religieux,  dans le cadre du public, celui qui concerne tous les citoyens, qu’ils soient croyants ou non croyants (Mais vous avez de la place chez vous, dans vos églises, non?)

Par contre, on ne s’attaque pas suffisamment aux manifestations musulmanes , notamment en Mairie de Paris, aux manifestations de rues…des musulmans, à la présence de mosquées que vous ne supportez pas!

Vous faites erreur, nous réagissons de la même façon pour toutes les religions! Parcourez le site et vous le constaterez avant de nous harceler.

Vous remarquerez également qu’à la suite de ces articles, aucun commentaire sur ces articles  n’est publié, qu’ils soient positifs ou négatifs.

Article du 22 juin 2014

….Puis vint le siècle des Lumières, héritier lui-même de la Renaissance qui avait redécouvert les Anciens que l’invention de Gutenberg rendait accessibles à un plus grand nombre de lettrés. le 18ème Siècle vit le nouveau né de la République, le citoyen, s’épanouir et s’émanciper des modèles transcendants, religieux et métaphysiques en s’engageant sur le chemin d’une réelle autonomie à la fois de pensée, de conscience et de comportement. À croire à cette affaire humaine qu’est le droit au bonheur, inscrit dans les constitutions tant américaine que française, à énoncer qu’il ne peut être une récompense octroyée par quelque entité transcendantale, mais seulement le résultat d’une conduite adaptée aux circonstances, ici et maintenant, aux résultats du combat contre l’égoïsme et contre les inégalités de fortune et de statut. Dès lors les clercs cessèrent d’être les directeurs de pensée et les recours obligés vers lesquels se tournaient toute détresse, toute angoisse. L’Homme s’empara de sa vie et entra en politique, il rejeta les oripeaux du sujet et endossa l’habit du citoyen conscient de lui-même, débarrassé de la tyrannie d’un au-delà chimérique. Cet homme nouveau, malgré la réaction et des combats qui durent encore, peu à peu rejeta l’intrusion de ces soldats de dieu accoutumés du contrôle tatillon des reins et des cœurs et percepteurs empressés de la « dîme », cet impôt scélérat sur les consciences embrumées que payait chacun, croyant ou non.

Les préceptes de la foi chrétienne sont incompatibles avec tout accomplissement de soi pour soi et par soi, mais ils promettent (c’est le pari de Pascal) le bonheur dans l’Autre monde -lequel ?- À la fin des Temps – lesquels ? À la suite des écrits vétérotestamentaires le christianisme s’appuie sur la honte et la culpabilité du péché originel d’où il découle que la vie terrestre (ici-bas !) est une vallée de larmes et la promesse d’un monde meilleur (le paradis !) renvoyée dans un au-delà hypothétique. Corollaire : plus on souffre, plus on s’approche du bonheur futur ; les mollassons et les jouisseurs, les fortes têtes et les raisonneurs, les hérétiques et les mécréants ont leur chambre (de torture) réservée en enfer. Mais les appelés seront peu nombreux et l’Église en bâtissant sa chimère de paradis à prévu que la plus grande pièce serait la salle d’attente et on y rigolera sans doute pas beaucoup.

Quelle imagination ! L’avantage des arrières mondes est qu’ils sont introuvables et qu’on peut les décrire à sa guise sans souci de vérité, d’objectivité ni de rationalité, l’essentiel étant que ce soit un lieu baigné de la lumière la plus… la plus… bon vous voyez ce que je veux dire. Pas question non plus de les critiquer à la différence des utopies auxquelles on peut toujours opposer une contre utopie. Allez donc opposer au paradis un contre paradis ! Et puis, on peut les meubler comme on veut, il y coule du miel et le nectar, cette boisson des dieux ; tout y est harmonie, amour, délice et orgues. D’aucun y ont même installé moult vierges prêtes à toutes les galipettes propres à récompenser le valeureux djihadiste, alors…

En quel Temps ? En quel autre temps ? Encore une escroquerie. Pour qu’il y ait un autre temps, il faut que celui que nous vivons soit fini, i.e., qu’il ait un début et une fin, surtout une fin. Or l’univers est un système dans lequel l’humanité s’inscrit comme un moment, comme les dinosaures avant nous furent un moment de la longue histoire de notre Terre. On ne peut pas remonter au commencement, les mesures de Planck nous l’interdisent pour le moment, et notre fin est de toute façon programmée avec la fin du système solaire, à moins qu’elle n’intervienne bien avant dans la logique en œuvre sur cette planète qui est la disparition des espèces. Il se trouve que l’univers ne s’en porte ni mieux ni plus mal ; des étoiles finissent en trous noirs, des super novas explosent, le vent se lève et tombe la pluie, la terre se réchauffe… Qu’est le temps pour les Temps ? Quelle arrogance de croire qu’avec nous finira le monde, quelle lâcheté d’imaginer que nous ne pouvons mourir pour de bon, puisque sauvés ou damnés pour nous la vie serait éternelle.

Qui peut se réclamer raisonnablement d’un tel délire ?

L’insistance que mettent les réactionnaires et les intégristes de tout poil à identifier l’Europe comme terre d’héritage chrétien n’est que le combat politique de gens qui veulent dominer les peuples de ce continent avec les vieilles lubies surannées, mais si commodes pour asservir et contrôler. Rejetons leur prétention et combattons-la.

Gilles Poulet / Président de l’ADLPF

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5 Commentaires

  1. Braize françois

    On ne peut s’empêcher, même si comparaison n’est pas raison, de rapprocher la construction de l’idée prosélyte des "racines chrétiennes de l’Europe" d’un mythe plus large, le "mythe indo-européen". Or, le fameux mythe indo-européen vient de prendre un coup sérieux à sa légitimité scientifique par le dernier ouvrage de Jean-Paul Demoule "Mais ou sont passé les indo-européens?" que l’on ne peut que recommander vivement.

    Super nouvelle que ce dernier ouvrage, qui, scientifiquement, démonte le mythe indo européen qui prétend trouver une origine commune, sur des bases linguistiques, à diverses populations d’Europe et d’Asie. Le mythe démasqué ainsi que tous ses avatars, renvoyés au champ dévoyé et accablant des croyances primitives !

    Magnifique, le grand œuvre d’un archéologue passionné qui a présidé aux destinées du premier INRAP de notre histoire en 2001, l’Institut National de Recherche en Archéologie Préventive grand établissement public de recherches scientifiques.

    JP. Demoule démontre avec rigueur, preuves à l’appui, que l’hypothèse indo-européenne est un mythe qui a accouché d’une mystification, et, par simple maturation, de la plus grande des horreurs du XX siècle en donnant naissance au mythe aryen et à tous les déviants qui l’ont instrumentalisé au profit de leurs haines.

    Avant même cela, ce mythe a eu fondamentalement, c’est la révélation de ce livre, une fonction d’occultation de la réalité juive de nos origines culturelles en allant nous chercher, commodément, d’autres sources inventées, sans réalité scientifique sérieuse.

    Cela laisse pantois, stupéfait, mais c’est bien ce qui a été fait par la "communauté scientifique" pendant un siècle, et toutes les disciplines des sciences sociales ont été contaminées par le mythe et leurs plus grands esprits avec elles. Même sans réalité scientifique établie, l’hypothèse, non contredite, a en effet été « fructueuse »… On reste interdit face à tout cela.

    Alors, gardons l’esprit libre, attention aux mythes et méfions nous de ceux qui les servent ! Dans le même registre, celui de la mystification qui est encore plus forte dès lors qu’elle est consentie, on signale aussi "L’imposture économique" de Steve Keen.

  2. Roland

    La "Vieille" France nous fait un caca nerveux. La "vieille" France, fille aînée de l’église n’a d’autres arguments que l’injure. Si on l’écoutait elle édifierait de nouveaux gibets contre les "mécréants". Moi, j’appelle ces "vieux francs" des tordus. Car, ceux qui s’en revendiquent sont bien incapable de tolérer ceux qui ne pensent pas comme eux. C’est bien triste et c’est là leur fragilité car ils restent dans l’intolérance. Tant pis pour eux !

  3. Al

    Comme les musulmans intégristes, vous participez à l’anéantissement de notre peuple. Celui qui, même souvent malgré lui, a accueilli d’autres gens, d’autres peuples, d’autres traditions, d’autres coutumes, pour qu’ils puissent vivre en paix avec nous, et mieux que chez eux. Le fait qu’une religion devienne majoritaire en nombre, ne lui donne pas le droit, de nous retirer nos traditions. Car c’est notre ciment. Et vous, les internationalistes marxistes, ça vous arrange, car vous voulez casser toute idée de peuple souverain. Le problème n’est pas tant nos crèches, mais l’idée d’un même peuple. Ça vous dérange. Mais, ce peuple français a bien d’autres liens que les crèches pour se souder et résister. Et résister, c’est ce qu’il a encore fait lors de la dernière guerre, Messieurs, les soit-disant, libres penseurs, et dictateurs!

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