Des titres (religieux) et des faux nobles

21 Juin 2016

ADLPF La Libre Pensée Pour une société éclairée Des titres (religieux) et des faux nobles

Il a été question plusieurs fois ces temps-ci de « monseigneur » Barbarin au sujet de la pédophilie dans l’Église. Je bondis quand j’entends ce terme de « monseigneur », – héritage de la longue période où l’Église était toute-puissante. Je dirais « Bonjour Monsieur » à Barbarin si, par hasard quelqu’un me le présentait (mais je ne vois pas qui se risquerait à ça). Si l’on veut parler de lui, on peut dire « l’évêque Barbarin » afin de se faire bien comprendre, comme on dirait le docteur Petiot ou maître Floriot. Lorsque l’on s’adresse à quelqu’un hors de son secteur d’activité, « Monsieur » ou « Madame » restent pour moi les seules appellations correctes.

Des journalistes loin d’être sots ou incultes tels que Patrick Poivre d’Arvor questionnaient un général en lui donnant du « Mon Général », ce qui est plutôt curieux venant d’un civil ; « Général » à la rigueur aurait suffi, mais à sa place, j’aurais plutôt dit « Monsieur ». Les titres (Général, Docteur, Maître, Monseigneur,..) ne doivent servir qu’à un usage interne, chacun dans leur secteur d’activité, et je ne les utilise pas dans la société civile (et républicaine).

Faisons maintenant une transition sur les noms anoblis de fraîche date : Patrick Poivre d’Arvor lui-même a ajouté le pseudonyme « d’Arvor » en 1970, emprunté à son grand-père maternel.

Edmond Giscard, quant à lui, est devenu « d’Estaing » en juin 1922 ; son fils Valéry (né en 1924) a hérité du nom et de l’ambition dévorante de son père ; il l’a prouvé en achetant le château d’Estaing, dans l’Aveyron, de manière à laisser croire qu’il s’agit d’un bien de famille. Or, l’amiral d’Estaing est mort sans descendance, guillotiné lors de la Terreur, en 1794.

Enfin, Hélène Carrère a trouvé chic d’ajouter « d’Encausse » parce que sa belle-mère était née Dencausse [en un seul mot] ; sa fille Marina l’a suivie dans cette extravagance, à la différence de son frère, l’écrivain Emmanuel Carrère.

Je m’en tiendrai là Il nous faut considérer les gens à l’aune de leur seule VALEUR, quels que soient leur nom, leur titre, leur origine, la couleur de leur peau et leurs opinions politiques, religieuses ou syndicales. N’est-ce pas là une bonne règle de toute vie en société ? Un devoir de Citoyen laïque et républicain ?

Alain NEBOUT

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2 Commentaires

  1. Anne Bureau

    Tout a fait d’accord avec vous .En temps que « particuliers » nous n’avons pas à donner du « Monseigneur ».
    Alors qu’à la télé maintenant les médias n’osent plus nommer « les sains » pour ne pas choquer.Ou allons nous?
    Il est gentil l’assassin de Papa

  2. chaillou-périssé

    Il ne faut respecter que les gens respectables. Dans notre société, des repères moraux, et sociétaux, nous aident dans cette démarche, dans la mesure où chacun désire vivre en bonne harmonie. Mais d’autres gens n’ont pas la même attente !

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