Ramasse-miettes n°87 : Revue de presse militante

8 Jan 2018

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Du rififi dans la cour de récré internationale.

« C’est moi qu’est la plus grosse, na ! » a répondu en substance le président Trump à son homologue coréen du nord, un orgueilleux gamin bouffi. (C’est exprès, c’est pour ressembler à grand papa et affirmer ainsi sa « légitimité » d’héritier de la dynastie coco la plus rococo et la plus délirante qui soit). Le gamin bouffi, disais-je, avait commencé en vantant son bouton nucléaire, toujours à portée de main sur son bureau. Hou le vilain vantard !

C’est désolant ! Le patron de la plus effarante puissance militaire de tous les temps lui répond comme s’il était dans cette fameuse cour de récré où tous nous nous sommes mesurés dans des surenchères puériles : la mienne est plus grosse (ou plus longue, à moins que ce ne soit celle de mon père…) que la tienne (ou plus longue, à moins que ce ne soit celle de ton père…). Qu’on en juge sur pièces :

«Le président nord-coréen, Kim Jong-Un, vient d’expliquer que le bouton nucléaire se trouve à chaque instant sur son bureau. Est-ce que quelqu’un de son régime appauvri et affamé peut l’informer que moi aussi j’ai le bouton nucléaire. Sauf qu’il est beaucoup plus gros et puissant que le sien. Et que mon bouton fonctionne, lui. » Le tout sur tweeter le dernier outil diplomatique à la mode Trump !

Nos contemporains sont de purs inconscients qui confient à de tels personnages la clé de leur avenir, la clé de leur survie et celle de la planète. D’un côté un gamin sanguinaire qui a éliminé tous ceux, y compris les membres de sa propre famille, qui auraient pu lui faire de l’ombre et de l’autre un presque vieux schnoque, « pur » produit de la tele-entertainment et de la cupidité affairiste,  dans un affrontement pitoyable à base de menace nucléaire. L’Apocalypse potentiellement pour demain aux mauvais soins de deux illuminés qu’il faudra bien un jour neutraliser. Triste début d’année.

En Islande, l’égalité de salaire entre les femmes et les hommes est maintenant obligatoire

Une fois encore, l’Islande donne une leçon à un monde des machos incorrigibles. Leur Parlement est déjà depuis lurette paritaire femmes-hommes et voici que majorité et opposition votent une loi qu’il faut bien qualifier de révolutionnaire. Cette nouvelle loi, sur la parité des salaires, concerne les sociétés privées et les entités gouvernementales comptant 25 personnes et plus dans leurs rangs. À terme, le gouvernement compte appliquer cette nouvelle législation à l’ensemble des salariés du pays, avec pour objectif la fin des inégalités de salaire en 2020. En attendant, le respect par l’employeur de l’égalité de salaire entre les femmes et les hommes sera attesté par un certificat délivré par les autorités islandaises. En cas d’écart de rémunération, les contrevenants s’exposent à une sanction financière imposée par la loi.

L’Islande avait déjà prouvé, après la crise de 2008, par sa réussite économique et sa sortie de crise, que d’autres choix sont possibles autres que le funeste TINA de Margaret Thatcher, credo indépassable des néolibéraux aveugles à toute recherche autre que leur propre orthodoxie économique, pourtant destructrice et génitrice de drames sociaux épouvantables.

Stèle nazie en Moselle, une enquête est ouverte pour apologie de crimes contre l’humanité

C’est une « insulte à toutes les victimes de la guerre et du nazisme », découverte par hasard par un promeneur cette stèle en l’honneur des SS  est sur une propriété privée dans un village de Moselle,  appartenant à un Allemand qui vit en Allemagne.

Gros émoi car la stèle célèbre la 17e SS Panzergrenadier Division, dont une unité est accusée d’avoir massacré 124 habitants du village de Maillé, en l’Indre-et-Loire, le 25 août 1944. Elle a été saisie ce jeudi 4/01/18 après-midi par les gendarmes pour les besoins de l’enquête. Cette dernière est désormais une pièce à conviction dans l’enquête qui sera été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Sarreguemines, ainsi qu’à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et crimes de guerre (OCLCH).

La laïcite, c’est la séparation des pouvoirs temporels et spirituels, politiques et religieux, c’est l’instauration de l’égalité entre les hommes et les femmes, c’est le principe fondamental de toute démocratie véritable, n’en déplaise aux pisse-vinaigre.

Or, la laïcité est en danger et Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité et député européen en a bien conscience qui écrit : « La tentative de réécriture et de réinterprétation de la loi de 1905 n’est pas étrangère au brouillage actuel, qui tend à rendre la laïcité coupable des divisions qui pullulent dans la société, alors qu’elles trouvent leurs origines dans les inégalités et les conditions d’existence dégradées générées par le capitalisme néolibéral. (C’est moi qui souligne). La religion, ainsi devenue prétexte, cause ou fondement des inégalités et des divisions, est poussée en avant du débat public. (…) Il est nécessaire de renouer avec les fondements révolutionnaires et rationnels de la laïcité qui indiquent l’égalité parfaite des êtres humains devant la loi sans autre tutelle que celle qu’ils ont décidée eux-mêmes et démocratiquement. »

Élisabeth Badinter affiche son scepticisme lorsqu’elle entend Emmanuel Macron parler de “laïcité apaisée” et appelle à rester fidèle à la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État.

« Ce texte fondateur de la République laïque est le garant de nos libertés individuelles ». « En France, Dieu ne gouverne pas la cité », on ne peut être plus clair. La suite sur Marianne.

Le pouvoir iranien se vante d’en avoir fini avec les émeutiers et que tout est rentré dans l’ordre. C’est du moins ce que prétend le commandant du corps des Gardiens de la révolution islamique, le général Mohammad Ali Jafari, qui a déclaré que les troubles dans le pays s’étaient soldés par un échec pour les manifestants.

Toutefois, « Il faut savoir écouter les slogans des manifestants en Iran » écrit Chahla Chafiq, célèbre exilée iranienne et grande opposante au régime des mollahs.

De fait, ces fameux slogans en disent long sur l’état d’esprit des Iraniens et sur l’énorme défaite de l’islamisme politique. « Lâche la Syrie, l’Iran est par ici » ; « Ni Ghaza, ni Liban ! Je ne donne ma vie qu’à l’Iran » ; « Sur le trône de dieu, agha (Khamenei) s’est assis / à la mendicité, le peuple est soumis » etc.

Les Iraniens veulent qu’on leur rende leur République et que les mollahs s’en aillent.

République, laïcité, encore et toujours ! En réponse à Jean Baubérot et Rokhaya Diallo.

Nommer Rokhaya Diallo au conseil national du numérique allait à coup sûr provoquer d’âpres polémiques et, une fois l’erreur admise, la biffer de la liste des heureux élus revenait à la hisser au rang de victime, figure positive qui, de nos jours, a remplacé le héros.

Le secrétaire d’État concerné a raison de considérer que les qualités, en matière numérique, de la militante « féministe intersectionnelle et « décoloniale » (sic) ne sont pas en cause car, inutile de se voiler la face, c’est bien de l’idéologie qu’elle défend qu’il est question. Éructation devant l’ONU  :« C’est un racisme d’État que je dénonce comme tel, même si les États le contestent, car il est produit par des institutions et car les États ne mettent pas en œuvre les moyens d’y mettre fin, bien qu’il mette en péril la vie de centaines de citoyens ». Jean Baubérot a récemment pris la défense de Mme Diallo avec laquelle il a écrit un livre et va jusqu’à considérer qu’à travers Rokhaya Diallo, c’est « à la République que l’on fait du mal » ? Rien que ça ! On n’arrêtera jamais les connivences trans religieuses…

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