FRANCS-MAÇONS RÉSISTANTS LYON 1940-1944

4 Déc 2011

ADLPF La Libre Pensée Faire vivre la démocratie FRANCS-MAÇONS RÉSISTANTS LYON 1940-1944

Editions Mémoire Active

(Préface de Gérard Collomb, Sénateur-Maire de Lyon)

Format : 190 x 230 cm, 304 pages, 67 illustrations, 28 euros

Par-delà l’attrait et le mystère que suscitent, hier comme aujourd’hui, la franc-maçonnerie, on oublie souvent la forte implication des francs-maçons durant la Seconde Guerre mondiale dans la Résistance. A Lyon, cité surnommée « Capitale de la Résistance », leur rôle a été décisif. L’appartenance maçonnique des nombreux cadres de la Résistance a souvent été passée sous silence. Soit que les familles n’eurent pas apprécié que l’on dévoile cet aspect de la biographie de leur parent, soit que ce soient les Frères (appellation des francs-maçons) eux-mêmes qui aient souhaité conserver une certaine réserve quant à leurs choix et engagements. On a ainsi oublié l’appartenance à la franc-maçonnerie d’Albert Chambonnet, chef de l’Armée secrète de la région R1 et futur Compagnon de la Libération, de Paul Guivante et de René Pellet chefs successifs du réseau Marco-Polo, du couple Vansteenberghe du mouvement Franc-Tireur et de tant d’autres. Ce livre – dictionnaire biographique comportant plus d’une centaine de notices – essaie de réparer cette omission de l’histoire, tentant de croiser des données strictement maçonniques et inédites avec des sources historiques relatives à la Résistance lyonnaise et nationale.

Qu’entend-on ici par franc-maçon résistant ? Un résistant qui est entré en maçonnerie – dans le jargon maçonnique, on parle d’initiation – avant la guerre. L’auteur s’intéressera prioritairement aux résistants initiés avant-guerre dans des loges lyonnaises et parfois à des résistants très impliqués à Lyon pendant la guerre, initiés ailleurs.

La première étape de ce travail, la plus longue, a été de constituer un corpus fiable de francs-maçons résistants sur lequel travailler, en croisant des données maçonniques et des données liées à la Résistance.

La seconde étape a consisté à retrouver l’itinéraire de ces francs-maçons aujourd’hui disparus, reconstituer des étapes de vie, des engagements, des résistances. Cette étape est plus aisée dans le sens où, hier comme aujourd’hui, les francs-maçons se sont souvent impliqués, en général individuellement, dans la vie de la cité. Ils sont élus, syndicalistes, militants dans des associations humanistes comme la Ligue des Droits de l’Homme, La Libre Pensée, etc. Ces engagements laissent souvent des traces, ne serait-ce qu’archivistiques.

Cette étude se veut prosopographique, c’est-à-dire que le regard est centré sur la personne, sur l’individu et ce qu’il a fait. Deux perspectives qui ont particulièrement intéressé l’auteur : l’engagement et plus particulièrement celui ayant trait à la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale et l’itinéraire maçonnique. Pour les individus traités, l’auteur y décrit, en fonction des données disponibles, ses dates et lieux de naissance et de décès, son itinéraire maçonnique et ses fonctions en loge, ses adresses, les mouvements et réseaux de résistance auxquels il a appartenu, les décorations obtenues et enfin une biographie plus ou moins longue qui met l’accent sur l’engagement pris.

Régis Le Mer est diplômé en philosophie et en histoire. Il est documentaliste au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) à Lyon. Initialement antiquisant, formé dans l’Ecole d’anthropologie historique fondée par Jean-Pierre Vernant et dirigée longtemps par l’historien Pierre Vidal-Naquet, il s’est orienté, sous leur influence, vers l’histoire contemporaine. Il a récemment consacré à ces maîtres (qui n’étaient pas francs-maçons) une exposition à Lyon, intitulée « Citoyens en Résistance »

Pour tout renseignement regislemer@yahoo.fr

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