Isladelice

2 Juil 2013

Qualité, Fierté, Halalité… c’est avec ce slogan provocateur que les industriels de la bouffe halal, Isladelice®, tentent d’appâter le chaland. Il faut dire que ce marché, en plein développement, suscite bien des convoitises. En effet, la certification halal coûte entre 10 à 15 centimes d’euros par kilogramme de viande, prélevés à l’abattage,et rapporte quelque 50 millions d’euros de chiffre d’affaires par an aux organismes habilités à y procéder. Chez nous, des arrêtés, publiés en 1994 et 1996, ont agréé respectivement la mosquée de Paris puis celles d’Évry et de Lyon en tant qu’organismes religieux habilitant des gens autorisés à pratiquer le sacrifice rituel et à percevoir la taxe liée à la certification. Jolie tirelire qu’on ne saurait négliger du côté des minarets. Toutefois, ces arrêtés ne soumettent les « sacrificateurs » à aucun contrôle car la certification halal n’est pas encadrée par les pouvoir publics et est donc une démarche à caractère strictement privé, ce qui la différencie des critères AOC ou AOP par exemple qui, eux, sont sévèrement encadrées.

On le voit, la démarche halal, outre le fait qu’elle est un moyen de pression sur les esprits et propre à entraver la bonne marche des cantines et autres points de restauration collective, est de fait une affaire de gros sous dans laquelle quelques petits malins s’octroient un marché devenu captif de par sa nature religieuse et la propagande qu’elle induit.

C’est là un habile mensonge dans la mesure où  la nourriture de « ceux qui ont reçu les Écritures », à savoir les Juifs et les Chrétiens, est permise, sauf celle interdite par l’islam, en premier lieu la viande de porc proscrite dans les traditions juive et musulmane. « La nourriture de ceux qui ont reçu les Écritures est licite pour vous, et la vôtre l’est également pour eux. » Sourate de La Table. Qui enseigne cela au public musulman de nos jours? En tout cas pas ceux dont le seul souci est de faire des affaires.

Mais là n’est pas le problème. Un de mes bons amis me signale que cette publicité contrevient manifestement à plusieurs textes législatifs et, en premier lieu à la Constitution de la Cinquième République, puisque le triptyque « Liberté, Egalité, Fraternité » est remplacé par un autre triptyque associé à une séquence en bleu, blanc, rouge qui fait penser au drapeau français. Le procédé est inadmissible. Que les marchands du temple en hantent les abords et y fassent commerce n’a rien d’étonnant en soi, mais qu’ils singent la devise de la République et ses couleurs pour vendre leurs denrées n’est pas acceptable. La balle est dans le camp de la République. On espère qu’elle saura interdire ce type de publicité.

Gilles Poulet

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