Morale laïque à l’école : suite…

28 Juil 2012

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Vincent PEILLON a raison !

Le temps est heureusement passé où seules les religions imposaient des « commandements » moralisateurs fondés sur la soumission à un dieu qui ne s’est d’ailleurs jamais manifesté concrètement et dont l’existence apparaît de plus en plus comme subjective, imaginaire et donc illusoire, du moins dans la plupart de nos pays européens.

Mais l’actuel déclin de la religiosité n’a pas été compensé par une éducation laïque « humanisante ».

Le Ministre Vincent PEILLON a donc raison : la laïcité n’est pas que politique, séparant (théoriquement!) l’Etat et les religions, elle n’est pas « que la simple tolérance, l’indifférence, la neutralité ». Elle est aussi « philosophique », elle comporte « des valeurs qui doivent être enseignées », en plus de celles de la démocratie et de la citoyenneté républicaines.

Il existe en effet des valeurs morales universelles, ou du moins « universalisables », non négociables parce que bénéfiques à tous et partout, telles que le respect de l’autre et de sa différence enrichissante, celui de la dignité de l’homme, de la femme et de l’enfant, de leur liberté (effective, pas seulement symbolique !) de conscience, de religion, de pensée et d’expression.

Loin d’apparaître spontanément, ou par obéissance à des « commandements » religieux, ces valeurs ne s’acquièrent que par une éducation familiale puis scolaire, fondées sur l’autonomie, la responsabilité individuelle, l’esprit critique, l’apprentissage des limites et du respect des autres et de soi-même, sur l’exemple des parents et des éducateurs, non pas intellectuellement, mais par des expériences affectives, vécues ou suggérées par empathie, parfois a contrario, etc …

Mais cette morale laïque, en vigueur depuis 1959 dans l’enseignement officiel belge (critiquable par ailleurs), est bien évidemment et par définition rétive au dogmatisme et au prosélytisme, ce dont profitent évidemment toutes les religions, du fait de l’actuelle conception laxiste et électoraliste de la tolérance et de la neutralité.

La plus élémentaire conception de l’honnêteté intellectuelle devrait au contraire, me semble-t-il, permettre de proposer, à tous et partout, une information minimale, objective et non prosélyte, aussi bien le phénomène religieux (qui fait partie de la culture générale, notamment artistique), que les options de l’humanisme laïque. C’est du moins mon humble avis.

http://michel.thys.over-blog.org/article-une-approche-inhabituelle-neuroscientifique-du-phenomene-religieux-62040993.html

Laïcité politique et philosophique sont complémentaires.

Vincent PEILLON l’a évidemment compris !

Puisse-t-il réussir à promouvoir ses vues humanistes.

Michel THYS, à Ittre (Belgique.

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6 Commentaires

  1. faure

    Même dans le cadre de l’école primaire ou du collège , la morale est interprétée par l’enseignant.Je me souviens , par exemple , de cours d’éducation sexuelle , dans un collège public , il y a 35
    ans,  où l’enseignant (professeur de sciences naturelle ) , nous expliquait (nous avions entre 14 et 16 ans ) que la masturbation était une » perversion « et un autre (professeur de lettre
    )qui nous disait que faire l’amour avec une personne sans être l’aimer était un « viol reciproque ».D’autres enseignants publics , plus récemment ( et pas nombreux ) ont initié des minutes de
    silence pour Mohamed Merah.On ne peut pas verifier l’intégrité « morale  » des enseignants même dans le cadre de l’enseignement public.Il y a un peu de tout chez les enseignants du public,des
    religieux,des non-religieux , des gens qui se croient athées mais qui ne le sont pas vraiment , des gens de gauche qui ont une morale à droite et vice versa,etc. Donc méfions nous des vieilles
    lunes.Il faut apprendre aux enfants à raisonner , ça sera deja bien !

    • Association des Libres Penseurs de France

      N’est ce pas pour cela que l’enseignant doit être formé avant d’enseigner!

      Et ne doit on pas exiger d’eux qu’ils soient laïques !

      En tant qu’enseignante, j’ai été confrontée à d’autres qui portaient une croix ostenciblement voyante; « mais comment donc, tu n’y comprends rien; la laïcité donne la possibilité à tous de
      s’exprimer! » C’était déjà il y a plus de 25 ans…Heureusement, quelques inspecteurs étaient encore sérieux et celle ci a reçu un blâme lors d’un passage d’examen, ainsi que l’obligation de
      cacher sa croix!

      Comme quoi, l’exigence est indispensable et la formation aussi!

                                                   
      Martine Bosdeveix

  2. BRANCARD

    La morale et la religion sont incompatibles. Les religions nous vendent chacune leur dieu. Prenons l’exemple du catholicisme qui veut reprendre les pleins pouvoirs sur notre civilisation,
    n’est-ce pas elle qui annonce un message différent des évangiles. Si vous lisez les évangiles, nous trouvons ce Jésus et ses envoyés (apôtres) qui n’exigent et n’imposent rien. Aucun
    sacrifice et aucune vie ne sont réclamées. Il n’a institué aucune religion ni fait construire aucun temple ou autres… Il n’a pas institué de mariage ou d’enterrement religieux et encore
    moins imposé a des bébés d’être aspergé (mode de recrutement habile certes). Et cette religion (comme toutes) malfaisante, nous impose le bruit assourdissant de ses cloches. Léon

  3. BRANCARD

    Anniversaire de la mort de Jean JAURES
    BRANCARD
    QUE RESTE -T-IL DE JEAN JAURES ?

    Député, directeur de la petite République et surtout instigateur de la loi de la séparation de l’église et de l’Etat, assassiné par le très catholique Raoul Vilain qui n’appartenait à aucun
    groupement politique mais qui vit très mal la loi de 1905 signifiant la séparation de l’église et de l’Etat. Il trouve en Jean Jaurès, le démon à abattre. Ce qu’il fera le 31 juillet 1914. Il
    sera acquitté, alors la veuve de Jean-Jaurès, partie civile, est condamnée aux dépens. Plus tard, on l’arrêtera en flagrant délit de trafic de fausse monnaie, mais ne sera condamné qu’à 100
    francs d’amende.

    Cette fin tragique de Jean Jaurès, il faut s’en souvenir, mais pourquoi donc ?
    Et bien parce qu’elle est le fruit non pas de ses combats contre la guerre, l’antisémitisme, la pauvreté et autres, non c’est le fruit de Sa loi de la séparation de l’église et l’Etat.
    Noble combat et je dirais même un combat évangélique honorant un certain Jésus qui ne s’est jamais imposer a quiconque, n’ayant lui-même et ses représentants d’alors pris la vie d‘un autre,
    institué une religion, construit d’édifices dits religieux.

    Mais aujourd’hui que reste t-il de la loi de Jules FERRY ?

    Aujourd’hui nous assistons a un retour a toutes sortes de religieux, plusieurs organisations se disputent le leadership.
    Prenons celle qui domine en France et qui veut dominer la France.
    Celle qui se fait appelée église catholique.
    Grace au soutien apporté par l’Etat et ses collectivité, les jeunes savent qu’en France il n’y a qu’une église dite chrétienne*, puisqu’elle est la seule financée. Comment ?
    Tout d’abord les bâtiments qui ne sont rappelons-le utilisés qu’exclusivement par la religion catholique sont rénovés et entretenus, d’une manière toutes aussi déguisée des écoles, des
    fondations, des associations, des radios télés et autres officines catholique bénéficient de larges subsides fruit des prélèvements et impôts.
    La République est donc service de la dite église, comme jadis la royauté. (rappelons nous l’époque des Cathares et le bûcher de Montségur )
    Nous voyons les officiels de la République se précipiter aux offices religieux, récoltant par la même occasion les doléances des représentants de la dite église, qui rappelons, n‘en est pas
    une.
    Oubliant que les riverains doivent subir le bruit assourdissant des cloches.
    Quoique croyant, je demeure profondément Laïc et souhaite que l’Etat marque les limites a ses organisations religieuses, qui elles n’en connaissent pas.

    * Aujourd’hui la République finance l’organisation catholique et l’accompagne a faire condamner comme secte tout ce qui n’est pas catholique, pourtant 1% des scandales a répétitions dans
    l‘église, suffirait à fermer n’importe qu’elle officine religieuse.

    Attention de ne pas faire comme le religieux qui célèbre celui qu’il renie par ses actes !

  4. faure

    (Mon commentaire avec les mots qui manquaient dans le premier)
    Bonjour,
    Réponse au commentaire n°2 (Brancard )
    Pour ce qui est du christianisme et surtout du catholicisme, ce qu’il y a à étudier est le Nouveau Testament (et pas les évangiles) c’est à dire : les 4 évangiles , les actes des
    apôtres ,les épitres et l’apocalypse.La morale chrétienne est principalement nichée dans les Actes des apôtres et surtout dans les épitres et lettres
    des apotres.(Les catholiques , qui dominent en France , ne sont pas évangelistes , même si c’est ce qu’ils racontent… )La morale répressive du christianisme est surtout portée par l’apotre Paul
    (l’idéologue de l’église catholique ).Si la morale de Jésus de
    Nazareth est moyennement répressive (elle l’est !), celle de Paul est terrible.C’est dans les épitres de Paul que se trouvent les règles morales de
    soumission à tous les pouvoirs temporels, la relégation des femmes et celles de la repression de toutes les sexualités (épitres aux Corinthiens ,
    épitres à Tite , et surtout l’épitre aux Romains, sur laquelle repose toute la morale de soumission des chrétiens , et ce qui fait leur conservatisme
    foncier).Je pense que    si ce bien ou ce mal ,cette morale « pauliste »,qui n’ont pas (ou plus ) d’objet car non fondés  sur la science et la raison ,peuvent être purgée de
    l’esprit de l’enseignantE, c’est à condition que celles/lui- ci soit encore assez jeune et éloignéE des influences religieuses, qui
    entretiennent  son immaturité, et qu’il suive une formation genre « hussard noir de le république »(quoiqu’ils/elles étaient euxses ,aussi soumisEs à une morale rigide).Je rejoute qu’il est
    des athées ,qui professent une morale tout à fait religieuse, en affirmant qu’ils sont athées (ce qu’ils ne sont pas si, on compare ce qu’ils racontent avec ce qu’ils font ,avec  ce que
    disent les livres religieux:je pense à certains marxiste-léninistes qui n’ont fait que déplacer leurs croyances religieuses et leur morale répressive dans un autre appareil.).J’ajoute que la
    médecine et la psychiatrie sont toujours dans un état de contamination religieuse.Il en est de même des enseignants pris individuellement ,en dehors de l’institution éducation nationale qui est
    assez claire à ce niveau.Croire ou ne pas croire en Dieu parfois ,ne change rien à la morale de la personne.Et j’ajoute aussi , que faire taire la morale religieuse et instituer une morale
    laïque, est mettre fin à l’autoritarisme et à la soumission des êtres.Je ne pense pas que les socialistes  soient d’accord avec ça !

  5. Maréchal Jean-François

    Je tombe un peu par hasard sur l’article de Michel Thys « Morale laïque à l’éocle… ». Petit rectificatif si vous permettez: pour la loi, il n’y a jamais eu de cours de « morale laïque » dans les
    écoles officielles (Etat devenu Communautés, provinces, communes) en Belgique, mais bien un cours de « morale non confessionnelle » depuis 1958, où l’on retrouve les enfants (de moins de 18 ans,
    donc mineurs, sinon ils choisissent eux-mêmes) de l’enseignement primaire et ou secondaire pour lesquels les parents n’ont choisi aucun des cours de « religion et morale inspirée de cette
    réligion » reconnus ( et notamment témoins de Jéovah par exemple). Cette appellation est le fait d’un certain nombre d’associations. Par contre, l’inspectrice « Legros » (c’est du moins le nom de
    son mari…) a, il y a des années, cessé d’utiliser l’adjectif « non confessionnelle », se contenant de parler du « cours de morale ». Elle n’a pas été contredite, or, en tant qu’inspectrice, en
    fonction, elle représente le ministre, donc l’Etat. Elle ne fut peut-être pas la seule dans le cas: c’est assez courant dans le « langage de la rue ». Par ailleurs, quand on consulte la rubrique
    « libre-pensée » de Wikipedia, il est frappant pour moi de constater que la LP semble cantonnée à Bruxelles et serait, dans la foulée, exclusivement concordataire, consensualiste: il existerait en
    Belgique un courant libre-penseur à nul autre pareil… C’est un amalgame un peu court entre la laïcité insitutionnelle (les CAL) et les cercles de LP (eux-mêmes membres de tel ou tel CAL
    provincial). Du reste, dans cette rubrique, aucune trace (« historique » ou pas) de la CALP ni de l’UMLP. Il serait peut-être temps d’y ajouter un correctif…de l’ADLPF?

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