Les lieux de culte sont maintenant ouverts aux simagrées habituelles

25 Mai 2020

ADLPF Adogma Coup de gueule contre les efforts conjugués du Conseil d’État et des ultras cathos

La France d’après ressemble décidément comme deux postillons à la France d’avant. Musulmans, protestants et israélites sont très hésitants devant cette liberté qu’ils n’avaient pas violemment revendiquée. En revanche, les ensoutanés se sont jetés dans la brèche avec un plaisir non dissimulé, et les messes pourront donc se dérouler comme si de rien n’était, sous le haut patronage de sainte Covid.

Et comme les autres rassemblements sont toujours interdits, les municipalités n’ont toujours pas le droit de célébrer les mariages civils. CQFD : en cas d’urgence, les aspirants au mariage n’ont d’autre ressource que de se tourner vers le curé du coin. La Macronie n’en est plus à une ânerie près.

Ci-dessous, une réaction personnelle d’un de nos membres.

Coup de gueule contre les efforts conjugués du Conseil d’État et des ultras cathos

 Les églises sont vides ou presque. Les catholiques, il y en a encore c’est évident, pratiquent à la carte, c’est à dire en fonction de décisions prises en conscience. Dès lors, on pourrait croire que le catholicisme, qui a tant guerroyé contre la République, a enfin rejoint la citoyenneté républicaine qui énonce que tous les hommes sont égaux en droit et en respect, mais que leurs particularismes relèvent de la sphère privée, voire intime. Nul ne peut obtenir de privilège.

Apparemment, il n’en est rien pour la hiérarchie religieuse, cette armée mexicaine de monsignores et autres serviteurs d’un dieu hypothétique, qui rue en permanence dans les brancards. Ceux-ci, après avoir obtenu que l’Église soit retirée de la liste des lobbies – un vrai coup de maître ! -, continue néanmoins à peser sur le pouvoir par tout canal adéquat. Une stratégie très efficace que le pouvoir néglige de contrer avec une coupable désinvolture.

Le dernier accroc en date laisse pantois et il a suscité de nombreuses réactions hostiles de la part de nombreux milieux pourtant religieux.

Le Conseil d’État vient d’enjoindre au gouvernement de lever l’interdiction de rassemblement pour les cérémonies religieuses, ce qui ne serait à proprement parler pas scandaleux si la mesure s’appliquait aussi aux cérémonies républicaines. Or il n’en est rien. Impossible de procéder à des unions civiles, à des reconnaissances républicaines etc., quand, de toute évidence, ces interdits sont levés pour les religieux. Quand plus haut j’évoque les privilèges je n’exagère pas.

Que veut le président Macron ? Favoriser systématiquement l’Église et ainsi « réparer le lien abîmé entre l’Église et l’État » ? Fichtre !

Il ne faut pas nous y tromper, l’ordre dans lequel il a énoncé ce souhait dit le fond de sa pensée et ses vraies préoccupations. L’Église d’abord, l’État devra suivre !

Je suis scandalisé et tous les camarades libres-penseurs le sont aussi.

Les néo-concordataires sont à la manœuvre, il nous revient de dénoncer leurs ambitions et de les contrer.

Gilles Poulet

Vice-président de l’UMLP

Vice-Président de l’ADLPF

24/05/2020

 

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