Soeur Sourire, vous connaissez? Mais si, souvenez-vous: « Dominique nique nique s’en allait tout simplement, en tous chemins en tous lieux il ne parle que du Bon Dieu… » Si  vous ne connaissez  pas les Soeurs pipi, je vous absous. En revanche, le groupe pharmaceutique Serono-Merck vous le connaissez forcément, car il est à la pointe de l’actualité pour cause de licenciements massifs de personnel: 750 emplois transférés en pays esclavagistes et 500 autres supprimés sans tambours ni trompettes archangéliques dans nos cantons. Mais quel lien entre ces deux données? Du pipi! Oui, Très Saint-Père, oui très révérendes soeurs: du pipi. Et pas de n’importe quelle qualité: du pipi bénit! Explication.

  1. Le Vatican fait main basse sur l’Istituto Farmacologico Serono qui, à l’origine fabriquait un fortifiant à base d’oeuf. Inspiré par le Saint-Esprit, Pie XII flaire la bonne affaire: de l’oeuf de poule il remonte…aux ovaires féminins en passant par la voie royale. En remplacement de ses produits fortifiants, Sa Sainteté et ses successeurs passent à la production industrielle du Pergonal et du Profasi. Mais encore? Ce faisant on applique la parole des évangiles clamant: « Allez, croissez et multipliez-vous… », car ces deux ingrédients magiques sont censés stimuler la fertilité féminine. Dame! Il en va de l’avenir de l’Italie post-mussolinienne grande exportatrice de ventres reproducteurs catholiques garants de la pérennité de l’Eglise de Rome à travers le monde à conquérir. Mais vous ne voyez toujours pas la relation avec les Soeurs Pipi? On y vient.

L’affaire se révèle aussitôt rentable et bien plus encore. Demeure le problème de base: les  mixtures en question sont extraites de l’urine humaine. Pas n’importe laquelle: l’urine garantie féminine . Vous imaginez Gina Lollobrigida urinant dans son bénitier personnel? Pas du tout! Au Vatican rien ne se perd. L’Italie regorge de couvents abondamment pourvus en soeurs-pipi. Tandis qu’à Paris un plaisantin chante la gloire de « Maman pipi des cabinets », à travers toute l’Italie on équipe tous les couvents de pieux calices à pipi et il ne reste plus qu’à imaginer les scènes de cette intimité-là: des dizaines de milliers de nonnes au labeur, urinant en choeur en chantant leur cantique,  toute pudeur bue:

 » Les saints et les anges, en choeurs glorieux,

Chantent vos louanges, Pergonal et Profasi,

Ave, ave, ave Pergonal! Ave, ave, ave, Profasi! ».

Le Vatican délègue la gestion du pipi de nonnes à la famille Bertarelli dont le dernier héritier, Ernesto de son prénom, devenu citoyen helvétique pour cause d’accommodements fiscaux propices, soixante ans plus tard, vend ses parts à un Teuton dénommé Merk pour le prix ridiculement bas de 17 milliards de bons francs suisses. Une paille! Juste de quoi faire glisser sur les ondes maritimes quelques alinghiesques  et glorieuses embarcations. Merk alors!

Ma Mère! Un besoin pressant!

Priez et urinez, ma fille! Dieu vous le rendra au centuple.

Narcisse Praz

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1 Commentaire

  1. DAHAN

    Les Soeur pipi je connais pas en revanche les soeurs qui quetent OUI !!! lol

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