Ce n’est pas gay avec l’Eglise orthodoxe
En Bulgarie, le 30 juin est organisée une gay pride.
Un pope de l’Eglise Orthodoxe, le père Evguéni Yanakiev, un jeune homme à la barbe touffue et aux cheveux longs noués en catogan, a appelé, lors d’une émission de télévision à lapider les participants de la gay pride : « tous ceux qui se sentaient un tant soit peu bulgare et chrétiens devraient trouver une façon de s’opposer à la gay parade. En leur jetant des pierres, par exemple. Les gays sont des malades mentaux. Et l’homosexualité un prélude à la pédophilie ». C’est beau la charité chrétienne ! Et surtout, qui est t’il ce pope pour parler de maladie mentale, un psychiatre ?
Et comment peut-il confondre l’homosexualité avec la pédophilie ? Cela n’a rien à voir, puisque l’on peut être pédophile et hétérosexuel.
L’homosexualité est l’amour entre deux personnes du même sexe ; la pédophilie, entre un adulte qui a des pulsions sexuelles et des enfants qui ne connaissent pas la sexualité. Il devrait savoir ça, lui dont les différentes Eglises sont confrontées à des scandales de viol sur mineurs de la part d’ecclésiastiques. Cette déclaration médiatique a vite été relayée à l’étranger où des associations ont condamné ces propos, en demandant à l’Eglise Orthodoxe de se désolidariser de ce pope. Car, comme c’est bizarre, l’Eglise Orthodoxe n’a rien dit face à de tels appels à la haine! Elle s’est murée dans un silence complice, tout comme l’Etat bulgare. Le Saint-Synode a été interpellé par courrier par les organisateurs de la gay pride pour qu’il prenne position face au pope.
Quelques jours plus tard, celui-ci se fend d’un communiqué, le même que les autres années, pour exprimer son opposition à cet événement « immoral », et rappeler sa position sur l’homosexualité, que l’Eglise considère comme « contre-nature », nuisant à la personne, la famille et la société. Comme quoi, le pope ne fait qu’exprimer plus clairement ce que pense toute la hiérarchie orthodoxe sur l’homosexualité. A coup sûr, tous ces hommes d’églises regrettent le temps bénis du moyen âge et ces bûchers de « sodomites ».
Régis Boussières
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