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La berlue…sconie

2 Jan 2010

Non, ce n’est pas un effet de la berlue : selon Libération du 15 décembre 2009, l’ineffable Cavalière a bel et bien son confesseur particulier et attitré. Il se nomme Don Verzé et a rendu visite à son célèbre pénitent le lendemain du jour (béni) où le dénommé Massimo Tartaglia (santo subito !) lui décocha en pleine poire un Dôme de Milan métallique et miniaturisé. En primeur mondiale, grâce à un micro espion subrepticement dissimulé par notre agent secret Narcissus Pratorum dans un bouton de la soutane même du saint homme, le libre-penseur-adlpf.com est en mesure de vous livrer l’essentiel de la confession berlusconienne à celui qu’il désigne comme son directeur de conscience alors même que celle-ci demeure introuvable chez l’homme le plus riche et le plus puissant de la péninsule italienne Et voici ce que révèle l’indiscret micro espion sacrilège :

Voix de Silvio Beriusconi, (geignarde) : Merci d’accourir au chevet de la victime de la méchanceté humaine, mon Père.

Voix du Père Verzé : C’est le Seigneur qui m’envoie.

S.B. : II y a erreur, mon Père. En Italie, le Seigneur, c’est moi.

Père V. : Vous voilà retombé dans le péché d’orgueil, mon fils. Repentez-vous.

S.B. : Porco Dio ! Je sens que vous allez encore me le faire payer, ce péché-là.

Père V. : Et avec une surprime pour l’abominable juron que vous venez de prononcer, mon fils.

S.B. : Mais sacramento, Dio boia, porco Christo, vous n’allez pas une fois de plus me ponctionner des euros au tarif de vos Ave Maria et de vos Pater noster, mon Père ?

Père V. : Oh que si, mon fils ! Vous n’imaginez pas que je vais rater cette occasion. Et tant qu’à faire un Ave Maria vaudra aujourd’hui dix mille euros, un Pater Noster vingt mille et l’Acte de contrition cinquante mille.

S.B. : Holà ! Comme vous y allez, mon Père ! Justement aujourd’hui, alors que je suis en état de moindre résistance, avec deux dents cassées, la lèvre inférieure fracassée et ma joue en fricassée !

Père V. : Avouez, mon fils, que vous l’avez bien cherché, à force de vous faire voter des lois scélérates qui mettent tous vos méfaits – et ils sont innombrables et de tous ordres, financiers, politiques et même sexuels – au-dessus des lois. Donc, pour l’instant nous en sommes à un Ave Maria pour le péché d’orgueil un autre pour votre Porco dio, un autre pour votre Dio boia et un Pater noster pour votre Porco Christo. Soit trois Ave Maria…

S.B. : Trente mille euros ! C’est un scandale.

Père V. : …Et un Pater noster.

S.B. (hurlant) : Quoi ? Total quarante mille euros ?

Père V. : Vous trichez, mon fils. Comme d’habitude. Trente plus vingt font cinquante. Et dix mille euros de plus. Total soixante mille euros.

S.B. : Et moi qui voulais justement verser à l’actif du dossier de ma propre canonisation cette agression barbare commise contre l’homme le plus intègre, le plus désintéressé, le plus politiquement correct, le plus matrimonialement irréprochable, le plus ostensiblement soucieux des intérêts matériels et spirituels de la Mafia …Oh pardon pour le lapsus ! Je voulais parler, bien entendu du Saint Vatican.

Père V. : Et un Ave Maria de plus pour ce lapsus insultant mettant sur un même pied Mafia et Vatican ! Total soixante-dix mille euros.

S.B. : Mais enfin, mon Père, regardez mon pauvre visage défiguré ! Ne suis-je pas l’image même du martyr ? A ce titre et au prix que vous me faites payer ma béatification, je demande que, à l’instar du Très Saint Père le pape Jean-Paul II je sois promu santo subito et que mon nom figure sans plus tarder au calendrier des saints avec appellation adéquate de Saint Silvio Beriusconi vierge et martyr.

Père V. : Pareille exigence outrepasse mes compétences et en la matière les voies du Seigneur sont impénétrables.

S.B. : Impénétrables ? S’agissant de ma personne, voilà un vocable impropre, tout comme pour Napoléon le mot impossible n’était pas français. Rien n’est impénétrable au Cavalière Silvio Berlusconi. Des processions de pucelles par moi dévirginisées en témoigneraient. Et quand l’Eglise aura fait de moi l’un des saints du paradis, la vertu de la Sainte Vierge Marie elle-même n’aura qu’à bien se tenir !

Père V. (offusqué) : Un million d’euros pour ce blasphème épouvantable !

S.B. (rigolant) : Un million d’euros ? Que voulez-vous que ça me fasse ? Même pas mal à mes comptes en Suisse, au Lichtenstein, aux Bahamas, aux Iles Caïman et dans les banques offshore du Vatican dont je suis un actionnaire et pas des moindres !

Père V. (conciliant) : Ah ! évidemment, si vous êtes partie prenante de la prospérité de l’Eglise, dès lors tout devient possible.

S.B. (plein d’espoir) : Même ma promotion santo subito comme Jean-Paul II ?

Père V. : Moyennant alignement de quelques dizaines de millions supplémentaires, sans doute. Je produirai à qui de droit à cet effet les photographies de votre visage tuméfié à la suite de l’agression de Massimo Tartaglia et je pense que vos chances d’être promu saint et martyr s’en trouveront confortées.

S.B. : Saint et martyr seulement ? Au prix que vous allez m’en demander, j’exige de figurer dans les calendriers sous l’appellation de saint, vierge et martyr.

Père V. (résigné) : Je ferai de mon mieux, mon fils. Bien que vierge, ça passera mal…

S.B. : Mais surtout veillez bien à ce que ce salopard, cette crapule, cette fripouille, ce farabuto, ce mascalzone, ce gangster de Massimo Tartaglia de merde soit, lui, officiellement déclaré damné par l’Eglise et chrétiennement voué à l’enfer pour l’éternité.

L’abbé V. : Cela coule chrétiennement de source, mon fils. Moyennant dix Ave Maria , vingt Pater noster et dix Actes de contrition. Voyez le tarif.

Pour copie conforme :

Narcissus Pratorum

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1 Commentaire

  1. brugerie vincent

    bonjours,

    je viens de lire l’article concernant la confession de Berlusconi. L’aspect pecunier
    des pretres de l’opus deï ne m’etonne pas du tout. mais la conversation
    retranscrite parait tellment halucinante que l’on pense d’emblé à un canulard.

    Confirmez vous qu’il sagit bien d’un enregistrement réel ?

    cordialement

    Vincent Brugerie.

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