N°235, 5 novembre 2021
Comment vivre sans l’Internet ? La question n’est pas aussi oiseuse qu’on le pourrait croire. En effet, c’est bien à cela que l’auteur du Ramasse-Miettes été confronté pendant une quinzaine de jours. Ceci justifiant cela, le Ramasse-Miettes a fait relâche à son corps défendant.
Reprenons donc nos (d)ébats, l’actualité, bonne fille, nous y encourage. On y parlera de Gnafron, les Lyonnais comprendrons l’allusion, mais aussi de la manœuvre démagogique mais ratée des 100€, et bien sûr de kremlinologie.
Comment mieux dire ?
La France, une fois de plus, semble découvrir que son industrie va mal. Le plan à 30 milliards d’euros d’Emmanuel Macron n’est pas le premier du genre, mais les précédents n’ont pas atteint leurs objectifs. Pour réussir, la rigueur dans l’attribution des enveloppes et l’adhésion des dirigeants autrement qu’à l’effet d’aubaine, sont aussi importantes que la hauteur des aides. Mais les effets d’aubaine sont tellement tentants…
Gnafron sort de l’ombre.
« Le commandeur des croyants, le cheikh Hibatullah Akhundzada, a fait une apparition lors d’un grand rassemblement à la célèbre madrassa Hakimiya et a parlé pendant dix minutes aux vaillants soldats et disciples », a annoncé dimanche dans un message le gouvernement taliban. Ce courageux personnage vivait planqué derrière les robustes épaules de ses fous de Dieu. À le voir, pas de doute, il a la gueule de l’emploi.
Pour 100 balles t’as plus rien…
… Ce que le pouvoir en place ne sait sans doute pas, d’où un immense ricanement à l’annonce de l’aumône de 100€ décidée pour « compenser » (sic) la hausse des carburants. Un automobiliste rappelle la nécessité de la voiture dans sa vie quotidienne. « J’habite dans un pays où il y avait tous les commerçants il y a 20 ans. Maintenant, il n’y en a plus aucun. Voilà, c’est la belle vie qu’on a maintenant ». Massacre des services, disparition des « boutiquiers » au profit de la grande « Distri. », la vie est belle et l’automobiliste reste cette vache à lait si juteuse.
Very good friends.
Migration, Brexit, pêche, alliance Aukus… Rien ne va plus entre Londres et Paris : les médias conservateurs britanniques ne ratent pas une occasion de brocarder Emmanuel Macron en Napoléon jaloux et velléitaire, et les médias français de dépeindre Boris Johnson en menteur invétéré. Le Brexit semble faire l’effet d’un poison lent entre les deux pays. Mais bon sang, c’est pas nouveau ! Les Britanniques sont nos meilleurs amis/ennemis et depuis des lustres.
Prémonitoire ?
Un goût d’Apocalypse et une fin possible pour notre cher bateau ivre, mais ce serait pour d’en plusieurs siècles. Je n’aurai plus à m’en soucier et vous non plus ! Les scientifiques ont observé pour la première fois une collision entre deux planètes dans un système planétaire en formation, situé à 95 années-lumière de la Terre. Beaucoup de dégâts, assurément, quelle vie y survivrait ?
Affinités électives
Après les médias russes, c’est au tour des « analystes » de stratégie internationale du Kremlin d’approuver chaudement le programme anti-américain et pro-moscovite du polémiste d’extrême droite et potentiel candidat à la présidentielle française. Les Russes ont adoré Trump, ils sont en amour pour Zemmour. Logique, non ?
Prophétie auto réalisatrice.
Ça devait arriver, à force de vilipender les hommes, ces violeurs par destination, les séries télé se mettent à imaginer un monde sans eux, un monde où les femmes s’organisent avec les moyens du bord… Du coup, pour elles, le bien le plus précieux devient la semence de ces défunts messieurs. Pieusement conservée, elle est attribuée aux matrices (pas aux femmes !) via une loterie aux allures de grand-messe. Il y a des histoires qui donnent le vertige.
Panser les plaies ?
Les évêques de l’Église catholique se retrouvent mardi 2 novembre à Lourdes. Cette réunion sera largement consacrée aux suites à donner au rapport Sauvé sur l’ampleur de la pédocriminalité dans l’institution. Les questions de la « responsabilité » de l’Église mais aussi du dispositif financier permettant de verser, à l’avenir (sic) , une contribution aux victimes seront à l’étude pendant cette conférence, et même parmi « les priorités » de cette rencontre, selon l’épiscopat. On notera que ces braves gens font litière du passé et n’envisagent de dédommager les victimes qu’à l’avenir. Bien joué, messieurs !
Souvent valeur fluctue.
Un principe, c’est stable, mais une valeur, par définition ça peut fluctuer. La preuve : la Pologne ou la Hongrie s’assoient régulièrement sur les « Valeurs » européennes pourtant décrites dans moult textes. Cependant, au vu des critiques qu’ont suscitées la gestion de ces infractions et l’adoption des sanctions, on peut s’interroger sur l’importance que l’UE accorde à ces fameuses « valeurs politiques » et sur le rôle que leur invocation a joué, et continue de jouer, dans la construction européenne. On peut en effet.
Lèche bien défendue ?
L’Allemagne est devenue au fil de ce siècle la vraie patronne de l’UE et sa chancelière son incontournable Mutti. Fallait-il pour autant que Macron la décore du hochet suprême, tastevin en main, au château du Clos Vougeot. “Depuis que tu es chancelière, la France a appris à te connaître et à t’aimer”(sic). Flatteries de vassal !
Les joies sans borne du libéralisme doctrinaire.
C’est bien connu, quand on veut du personnel il faut le payer décemment et si on veut un outil de travail efficace, il faut l’entretenir. Toutes choses, qui coûtent un bras, comme on dit dans les cercles friqués qui nous gouvernent. Résultat : les services d’urgence des hôpitaux publics ferment en cascade dans toute la France. Que ce soit pour quelques heures chaque jour ou pendant plusieurs semaines, ces services doivent fermer leurs portes faute de personnels soignants et parfois à cause de vétusté irréversible.
Faites ce qu’on vous dit…
… mais pas comme ceux qui vous y invitent. Vieille ritournelle ô combien d’actualité ; C’est ainsi que Boris Johnson, l’invitant du gros raout de Glasgow sur le climat, pour parcourir 555 km, aurait rejeté 760 kilos de CO2. Le même voyage en train, lui, aurait représenté 960 grammes de CO2. Soit près de 1000 fois moins. Mais bon, n’est Premier ministre qui veut !
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