Ramasse Miettes N°132 du 22 avril 2019

26 Avr 2019

ADLPF La revue de presse militante de l'ADLPF Ramasse Miettes N°132 du 22 avril 2019

Sinécures et passe-droits, « il faut que tout change pour que rien ne change. »

La femme de Gilles Le Gendre,le big boss des députés la REM, a été nommée directrice de la communication de la Française des Jeux (FDJ) juste avant l’adoption de la loi Pacte, qui prévoit sa privatisation. Raphaële Rabatel, c’est son nom, est soutenue, qui s’en étonnera, par la majorité macronienne : « Une femme doit pouvoir poursuivre sa carrière professionnelle indépendamment de l’activité politique de son conjoint. ». Certeset si celui-ci la favorise un peu, au prix d’un conflit d’intérêt, on va pas en faire tout un fromage. Ainsi va la démocratie et accessoirement la morale dans notre beau pays.

Flamboyante mesquinerie.

Donald Trump dit envisager « très sérieusement »d’envoyer les migrants illégaux vers des villes démocrates qui refusent leur arrestation à grande échelle. Les maires de plusieurs grandes villes concernées ont riposté : « La dernière idée haineuse de l’administration Trump n’est rien de plus qu’une diversion superflue et une perte de temps. Nous avons besoin de vraies solutions qui défendent nos valeurs, pas de politiques honteuses qui diabolisent les immigrés », dixitEric Garcetti, maire démocrate de Los Angeles.

Reconnaissons à Trump une totale absence de morale et un souverain mépris pour tous ceux qui ne le soutiennent pas. Ça c’est du président !

Le racisme à rebours n’est rien d’autres que le racisme identitaire, n’en déplaise à Rokhaya Diallo.

Celle-ci a publié cette semaine une tribune accusant la France d’”islamophobie”, en particulier à l’égard des musulmanes portant le voile, sur le site d’une chaîne de télévision contrôlée par le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan (tiens, tiens !). Et qu’importe si celui-ci traite les femmes ayant eu recours à une IVG de “traîtres”… Et à quoi, cher sultan ?

Les petits soldats à la Diallo (du PIR et du CRAN) qui voient du racisme partout… où ça les arrange, sous couvert d’antiracisme s’y vautrent à leur tour. En réalité, il s’agit de confusions sémantiques, intellectuelles et morales. On ne peut contrer le racisme – qui est bien ce cancer qui mine notre société – que par l’acceptation du fait que chaque être humain est membre à part entière de l’Humanité et dispose de ce fait de la même dignité et des mêmes droits en tant que qualités intrinsèques et innées attachées à ce « statut » ; seules les traditions et la culture, qui sont de l’ordre de l’acquis, constituent d’authentiques différences. Le racisme est un phénomène culturel qui se cache derrière des considérations ethnologiques et philosophiques douteuses, comme l’intersectionnalité, un terme détourné de sa signification initiale. Diallo, qui sévit sans cesse sur les plateaux de télé, en est la vivante caricature. Le problème est que ses idées et celles de ses amis, venues comme par hasard de ÉU, gangrènent peu à peu l’intelligentsia française, avec parfois des alibis de « gôche » qui sont un leurre. Ces gens ont les mêmes « idéaux » que l’extrême-droite la plus radicale : refaire de la race et de l’apartheid les bases de leur « société ».

Revoilà le blasphème.

Cette incongruité, arme de destruction massive aux mains des crétins assez mous du bulbe pour croire que leur Dieu tout-puissant a besoin de leur ineptie pour mener ses petites affaires, resurgit suite à une rigolade potache postée sur Twitter : une photo du lieu saint de l’islam en Arabie saoudite, assortie de ce commentaire « ptdr y’a du monde à InZeBoite« . La Kaaba, la pierre noire sacrée de La Mecque, comparée à un jeu de la chaîne Gulli, mais quelle horreur ! Du coup, menace de mort et tempête titwitesque hargneuse, les abrutis ne dorment jamais !

Exit, le suffixe à la mode.

Brexit, Frexit et maintenant Polexit, la nébuleuse libérale conservatrice a trouvé le suffixe  idéal pour montrer du doigt l’ennemi,  préserver ses privilèges et ses politiques économiques ultra-libérales.

C’est ainsi que, pour battre le parti de Jarosław Kaczyński, la Coalition européenne va tenter de convaincre les Polonais que le PiS mène la Pologne tout droit vers la sortie de l’UE en agitant un improbable « Polexit ». En vrai, Kaczyński attise un patriotisme blaireau en surfant sur le fait que l’Union européenne envisage le lancement d’une procédure d’infraction sans précédent contre Varsovie. Les Grecs ont déjà goûté aux douceurs de l’Europe, il n’y eut pas de Grexit bien sûr, mais les Grecs furent mis au pain et à l’eau… et au pas.

Avance en trésorerie.

C’est un fait, l’incendie de la cathédrale de Paris (NDDP) est un drame qui a soulevé beaucoup d’émotion et nous ne sommes pas les derniers à déplorer cet incendie.

Les annonces de dons fusent avec des trémolos dans la voix des commentateurs habituels :  « 880 millions d’euros de promesses de dons ! Dont 500 venus de trois grosses fortunes ! » Admirable en effet ! Décompte : 200 millions chacun pour Arnault (LVMH) et Bettencourt (L’Oréal), Pinault se traîne avec seulement (!) 100 millions… etc.

Bien, bien, bien ! On apprend par ailleurs qu’Il est question de donner « un coup de pouce » à la pratique des 66 % d’exonération fiscale liée au mécénat (on parle de 90%), j’espère que ça n’étonne personne, on est le pote des riches ou pas. Techniquement ces généreux donateurs ne font jamais – même si cela sera utile – qu’une avance de trésorerie à l’État, c’est à dire à nous contribuables. Allons camarades, nous allons reconstruire NDDP, le Président l’a dit.

Enfin une victoire pour la liberté d’expression.

Après trois ans de procédure, le Conseil d’État vient d’annuler l’interdiction aux moins de 18 ans du film Salafistes. Ce document réalisé malgré le danger, du Mali à l’Irak, l’Algérie, la Tunisie et la Mauritanie, par François Margolin et Lemine Ould Salem chez les militants et les chefs islamistes, n’avait pu être visionné par un large public parce qu’il ose montrer ce que sont réellement le salafisme, le djihadisme et le terrorisme. Non pas des loups solitaires échappés d’hôpitaux psychiatriques et de petits délinquants qui dérapent soudain mais Salafistesmontre le réel, il le filme dans les bibliothèques où des cheikhs théorisent l’horreur en souriant, puis dans les rues où circulent les milices chargées d’appliquer une charia de sang.

Et Dieu déserta l’Église.

Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le panzer-pape émérite, Benoît XVI. Dans un texte publié dans « Klerusblatt », une feuille cléricale allemande, il dresse ce curieux constat sur les causes des violences sexuelles sur mineurs dans l’Église : il n’y est plus question de crimes ni de causes systémiques ni d’abus de conscience, de confiance et de pouvoir et moins encore de cléricalisme, toutes notions que l’Église catholique peine à interroger. Mais de la « révolution de 68 » quiaurait fait de la pédophilie quelque chose de « permis et d’approprié ».« Pourquoi la pédophilie a-t-elle atteint de telles proportions ? En fin de compte, la raison en est l’absence de Dieu », écrit-il. Car« un monde sans Dieu ne peut être qu’un monde dépourvu de sens »et donc « sans notion de bien et de mal ».

Question 1 : si les prêtres sont déconnectés d’avec le Boss, que font-ils encore dans l’Église ?

Question 2 : y aurait-il définitivement d’autre morale que dans un monde où Dieu serait le patron ? Avec ses habituels amusements que sont Inquisition, lapidations et autres douceurs canoniques.

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