Ramasse Miettes N°134 du 6 mai 2019

7 Mai 2019

Nous sommes tous des Hommes (et des Femmes) sandwiches !

Ça relève quasiment de la servitude volontaire, quand nous achetons des fringues, des godasses ou mille autres objets de la société de consommation, nous nous transformons en pancartes ambulantes pour les labels et autres logos mercantiles. Même nos oublis y contribuent, c’est ainsi que lorsque nous passons au supermarché pour des courses imprévues et que nous n’avons pas de sac sur nous, il y a de fortes chances que nous faisions l’emplette d’un sac en papier affublé du logo du magasin. C’est payer pour faire la pub des autres !

 

Malaise Manif Grand Débat Annonces Séminaire Puis Calendes « grecques » à l’horizon 2025.

L’écran de fumée est le marqueur du macronisme. De deux choses l’une, ou bien Macron veut refiler la patate chaude à son futur successeur, ou bien il se représentera en arguant que le boulot n’est pas tout à fait terminé et alors l’horizon suivant serait non pas 2027, mais 2030. Futé le Galopin du Touquet !

De Maurice Joly, auteur du « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu », dans la bouche du premier : « Proclamer ça n’est pas écrire sur du papier ! Je ne veux à aucun prix me sentir contraint dans ma liberté d’action ! Et cela me permettra, plus tard, d’écarter de ma route tous ceux que je jugerai dangereux ». (Coll. Des quatre-vents. L’avant-scène théâtre)

Le complotisme sera toujours une aubaine pour homme politique en déshérence.

Revoilà JM Le Pen ! Pourtant placardisé par Fifille, le vieux crabe s’agite encore et nous assène sa vérité sur l’incendie de Notre-Dame de Paris, qui serait, selon lui, « criminel », et « probablement le fait d’un service »qu’il n’a pas su nommé, et pour cause. Jeanne d’Arc, à laquelle il était venu rendre son annuel hommage, a dû se retourner dans sa tombe. Pensez-donc, une si tant bonne chrétienne !

Drôle d’oiseau !

Après l’annonce par Emmanuel Macron de son intention de supprimer l’ENA, Nathalie Loiseau s’est dite « soulagée qu’on donne un coup de pied dans la fourmilière ». Selon un document retrouvé par Mediapart, elle disait en 2017 exactement le contraire : « Supprimer l’ENA devient l’argument des hommes politiques sans idées ou des journalistes sans culture. »… et donc d’une ministre de même métal !

Ce qu’il y a de redoutable avec les NTIC, c’est que le moindre propos réémerge à la demande et permet de démasquer les mensonges comme les volte-face. On a toujours le droit de changer d’avis, certes, mais alors, il faut assumer. C’est rarement le cas.

Le mensonge appartient au menteur.

Épinglé une fois encore, l’inénarrable ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui nous avait déjà servi les accusations contre les « humanitaires de mèche avec les passeurs », la campagne de destruction des radars imputée aux gilets jaunes alors que le site radars-auto.com, par ex., indique que 66 % des quelque 2000 radars fixes vandalisés, seulement 300 peuvent leur être imputés, le ministre disions-nous, récidive avec « l’affaire » de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière . Celui-ci et la direction de l’APHP ont assuré que l’hôpital parisien avait été « attaqué »par des manifestants violents. Or, il n’en fut rien : quelques dizaines de personnes s’étaient réfugiées au pied des immeubles de l’établissement pour échapper aux lacrymogènes et aux charges policières, avec l’autorisation de sa directrice. Aucun manifestant n’a été menaçant, aucun n’a dégradé les locaux. En revanche, certains ont été frappés par des policiers et arrêtés et mis en garde à vue, lesquelles ont été promptement levées. Un triomphe, quoi !

Trump l’a bien dit : « La guerre économique c’est facile à faire et efficace ».

Et bien entendu, c’est à ce type de guerre qu’il se livre contre ses ennemis préférés : la Chine, le Venezuela, l’Iran et…mais plutôt en catimini, l’Europe, cette grande naïve qui croit encore qu’elle n’est rien sans le Grand Protecteur.

Cette guerre est aujourd’hui l’une des méthodes les plus utilisées à la disposition des belligérants, elle renoue avec les sièges et les « blocus » divers et variés utilisés pour affamer et affaiblir l’ennemi. De nos jours, il s’agit : via des sanctions internationales ou unilatérales et des embargos les plus hermétiques possibles de provoquer des dégâts sur l’économie des pays ciblés, mais aussi de peser sur les autres nations afin de les dissuader de commercer avec l’objet de la vindicte qui sont, du coup, les victimes collatérales de décisions nationales, pour ne pas dire nationalistes. Cette façon de faire la guerre prévaut aux États-Unis depuis que Trump est à la Maison Blanche, mais s’il l’a accélérée, il ne l’a pas inventée. Les É-U et l’infernale extra-territorialité de leur droit ne date pas du Twitomane, les Chiliens, les Argentins et bien d’autres peuples en ont fait en leur temps la cruelle expérience. C’est aussi ça l’impérialisme moderne.

Coopération dans la production de futurs déchets.

C’est entendu, après avoir adoré les moteurs thermiques, l’industrie et plus généralement les nations vont adorer les batteries nécessaires pour faire rouler les véhicules automobiles. C’est ainsi que entre cinq et six milliards d’euros vont être investis dans unprojet européen de construction de batteries automobiles, mené de concert par l’Allemagne et la France comme l’ont annoncé les ministres français et allemand de l’économie, Bruno Le Maire et Peter Altmaier.

Retour à l’esprit « Airbus » en quelque sorte et surtout tentative de combler le retard considérable pris sur la Chine qui caracole en tête des fabriquant de batteries.

Une question se pose cependant : comment traitera-t-on l’Himalaya de batteries mises à terme au rencard, avec leurs métaux lourds, leurs terre rares et leurs fluides pollués et polluants ?

On attend des réponses et pas des mensonges éhontés ? On pourrait bien avoir affaire à une aporie.

 

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