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Ramasse-miettes n° 105

25 Juin 2018

Il faudra bien pourtant trouver une politique commune si l’on veut sauver ce qui reste de l’Europe.

On avait pu penser le débat réglé, en tout cas en Allemagne, par la position courageuse d’Angela Merkel. C’est tout le contraire. Depuis qu’ils sont redevenus les premiers partenaires de la droite CDU au pouvoir en Allemagne, les conservateurs bavarois de la CSU n’en finissent plus de demander à la chancelière une politique d’immigration plus restrictive. Le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer,  patron de la CSU depuis 2008, a officialisé son ultimatum en menaçant de fermer les frontières de l’Allemagne« en juillet » aux migrants, faute d’un accord entre dirigeants européens, en marge d’un sommet programmé fin juin.

Ça chauffe donc pour la Chancelière !Une semaine après le début de l’épisode de l’Aquarius, le président de la République et une petite dizaine de ministres (dont Gérard Collomb, Nicolas Hulot, Jean-Yves Le Drian et Bruno Le Maire, mais pas Édouard Philippe !) participeront à un séminaire ministériel franco-allemand au château de Meseberg. Aussi incroyable que cela aurait pu paraître il y a encore quelques jours, la question de savoir si c’est le dernier rendez-vous du genre pour la Chancelière allemande est posée. Il y a parfois des alliés qui sont bien encombrants, voire bien dangereux, la droite réac bavaroise est de ceux-là.

Et pendant ce temps, Trump et son administration enferment des gamins:

Environ 2000 depuis la mi-avril, dûment séparés de leurs parents par une administration sans cœur. C’est le chiffre qu’avoue l’administration américaineet c’est le résultat de la trumpienne politique de « tolérance zéro »à la frontière avec le Mexique. Les mineurs sont parfois détenus dans des cages en fer au sein même des centres. Selon plusieurs médias américains, chaque cage du centre de McAllen, par exemple, peut contenir jusqu’à 20 enfants, qui disposent seulement de bouteilles d’eau, de paquets de chips et de couvertures de survie. Les parents, quant à eux, sont emprisonnés.

Un immense malaise s’est installé aux É-U qui provoque une vive polémique qui a conduit la Première dame américaine, Melania Trump, à plaider en faveur d’un accord rapide au Congrèspour adopter une réforme de l’immigration, en confiant « détester voir des enfants séparés de leur famille ».   Point Godwin oblige, certains vont jusqu’à évoquer le triage nazi à l’entrée de camps de concentration…

Trump n’en a cure qui attaque frontalement, sur twitter,l’Allemagne et la Chancelière en appui à sa calamiteuse politique d’immigration : « Le peuple allemand se retourne contre ses dirigeants alors que l’immigration secoue la coalition déjà fragile de Berlin », déclare-t-il dans sa twitonnade matinale. Toujours aussi délicat le Pépère !

Cela dit, la pilule ne passe pas toute seuleet ça rue dans bien des brancards.

« Sept gouverneurs ont démobilisé leurs troupes de la garde nationale stationnées à la frontière. Au Capitole, Trump a été interpellé avec virulence par des élus. » Ce type aura abimé durablement l’image de son pays.

Donald Trump va bousiller l’ONU et il n’en a cure, là non plus.

Le problème est que l’ONU ne lui appartient pas, pas plus qu’à la France ou quelque pays que ce soit, car l’ONU, comme le stipule le préambule de sa Charte, appartient aux peuples.

« Nous, peuples des Nations unies résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances,
à proclamer à nouveau notre foi dans les
droits fondamentauxde l’homme, dans la dignitéet la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites, à créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international,
à favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande…etc..  Avons décidé d’associer nos efforts pour réaliser ces desseins… ».

Les États-Unis se sont retirés ce mardi 19 juin du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en accusant l’institution basée à Genève d' »hypocrisie » et de parti pris contre Israël, une décision aussitôt dénoncée par des organisations de défense des droits humains. On savait Trump « netanyahouïsé »depuis le transfert-provoc de son ambassade à Jérusalem, cette fois il s’assied à la fois sur le Conseil des droits de l’homme et sur la Charte des Nations Unies dont il émane, après avoir quitté en fanfare l’UNESCO qui en est la branche culturelle.

Cette annonce faite parNikki Haley, la représentante des É-U à l’ONU,intervient au lendemain de vives critiques du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein contre la politique « inadmissible » et « cruelle » des autorités américaines de séparation d’enfants de leurs parents sans-papiers à la frontière mexicaine.

MaisNikki Haleyet Mike Pompeo, qui n’en sont pas à une contradiction près, ont insisté sur le fait que les États-Unis resteraient un héraut des droits de l’homme dans le monde !

Courage fuyons !

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