Ramasse-miettes N°194

3 Déc 2020

Les Évêques se rebiffent

Rien ne va plus entre l’Église catholique et l’État. Les conditions de reprise des célébrations publiques de la messe – comme des autres cultes d’ailleurs – dans la première phase du déconfinement ont déclenché la colère des évêques et sans doute celle des imams et autres représentants du Grand Barbu sur Terre.

Il faut dire que pour ces braves gens, le Grand Barbu ne saurait tolérer qu’on lui mette des bâtons de chaisière dans les roues. Peu lui chaut que l’épidémie ait démarré du côté de Mulhouse suite à un rassemblement évangélique international.

Un caillou dans les richelieus du Président

L’article 24 de la loi dite de « sécurité globale », cet objet clairement identifié comme dangereux pour les libertés, gêne M. Macron qui n’a vraiment pas besoin de manifs en ce moment. II a un peu perdu la main et son choix  pour l’Intérieur du sarkozyste, droite grand teint, Darmanin,est une erreur. Celui-ci se pense inamovible, se prend pour l’inénarrable Pasqua et confond, l’erreur est classique, autorité et autoritarisme.

En attendant, l’article en question, qui prévoit de pénaliser la diffusion malveillante de l’image des forces de l’ordre, est vivement et opiniâtrement condamné par les syndicats de journalistes, par les oppositions de gauche et par les défenseurs des libertés publiques. Le pète-sec de Beauvau est mal à l’aise, en tant que co-rédacteur abandonné en rase campagne par le boss qui demande une réécriture. Si nous vivions en réelle démocratie, il devrait en tirer les conséquences et démissionner. Le fera-t-il ? Faut pas rêver.

Darmanin persiste et sign

Loin de battre sa coulpe, le ministre de l’Intérieur contre-attaque en dénonçant les « péchés capitaux » qu’auraient commis les gouvernements précédents en matière de sécurité. « Dans les coins les plus populaires, […] la protection de l’État est celle que les pauvres ne peuvent pas se payer », affirme-t-il. Vous avez bien lu !  La protection que les pauvres ne peuvent pas se payer ! L’aveu est là, tout cru et proféré sans honte. La droite méprisante est bien installée à Beauvau. C’est bien elle qui a supprimé la police de proximité et fait baisser drastiquement les fonds alloués à la sécurité. Merci Sarko !

La transparence n’est pas le voyeurisme

Ici on n’est pas toujours d’accord avec les « Instances », Comités, théodule ou non, ni avec les décrets et autres manifestations du bien-penser et du politiquement correct.

Cependant, comme tout ministre en fonction, Éric Dupont-Moretti devra se soumettre à la déclaration obligatoire du patrimoine, comme en dispose la loi de 2013 « relative à la transparence de la vie publique », et il n’est pas d’accord, le gaillard. En substance, il explique que s’il est riche, c’est qu’il exerce un métier rémunérateur et qu’il n’est certainement pas entré en politique pour s’enrichir : « Je n’aime pas la transparence, je n’aime pas la « transperçance », je pense que l’on vit dans une époque où l’on exige tout, et où le secret et en partie le secret professionnel devient suspect ».

Personnellement je pense que cette manie relève en effet du voyeurisme à dix balles, car les turpitudes du microcosme restent et resteront toujours opaques et cachées au grand public. Bref, il s’agit d’ un écran de fumée démago.

Cul-turel !

Enfin du concret, on sait à quoi ressemblait le trou-de-balle des dinosaures ! On peux enfin s’en faire une idée plus claire, grâce au fossile d’un dinosaure à corne baptisé Psittacosaurus (il ressemblait à un perroquet ?). Ce dinosaure, qui vivait il y a plus de 100 millions d’années dans ce qui est aujourd’hui le nord-est de la Chine, était une étrange petite créature. Certes, mais avec un crottoir, on n’échappe pas aux dures lois de mère Nature.

Tartuffe se porte bien, merci

Jozsef Szajer, un proche du Premier ministre hongrois  Viktor Orban, a été interpellé à Bruxelles alors qu’il fuyait d’un appartement où se déroulait en toute illégalité une soirée de débauche.  Interrogé par le quotidien Het Laatste Nieuws, le propriétaire de l’appartement et organisateur de la soirée affirmait « ne pas comprendre où est le problème ». « Ma salle de séjour s’est soudain remplie d’agents réclamant nos papiers d’identité. Mais comment pouvions-nous les produire? Nous ne portions même pas un slip ». Oups ! Difficile de plaider « partie » quand la « partouze » est flagrante.

Il faut dire que l’eurodéputé en question est un pilier du Fidesz, parti catholique et conservateur qui glorifie le mariage (hétéro, faut pas pousser) et combat l’avortement. Bref « Le sexe c’est pas bien en dehors du mariage et l’avortement va contre les lois de Dieu ». Ce dont se moque notre Tartuffe hongrois à la recherche de son slip.

Anne Sylvestre est morte…

Vous allez nous manquer Madame.

Le tropisme autoritaire s’accentue

Contrôles aléatoires aux frontières pour empêcher les Français de shunter l’interdiction des remontées mécaniques en France, idée parfaitement farfelue, mais bon ! On a l’habitude.

Tout ça pour empêcher les Français d’aller se contaminer dans les stations de Suisse ou d’Espagne, a déclaré le Premier ministre, en rappelant que les remontées mécaniques des stations françaises resteraient fermées pour les fêtes de fin d’année ». Dans le Valais et en Andorre, on se frotte les mains.

Quel cerveau fièvreux peut inventer une telle ânerie ?

Microsoft et Big Brother, même combat 

Pruductivy Score, tel est le nom du super espion dévolu à la surveillance des salariés bossant sur des ordinateurs. Soixante-douze critères sont évalués puis compilés dans plusieurs catégories : Combien de fois avez-vous ouvert votre caméra pendant une visioconférence? Combien avez-vous envoyé d’e-mails? Avez-vous régulièrement modifié des documents partagés ou participé à un tchat de groupe?

Tout cela est enregistré et chaque activité donne des points. Un redoutable outil de surveillance. Car toutes ces données, auxquelles la direction a accès, sont disponibles pour chaque employé. Individuellement. À poil ! Camarades. Et toujours cette sacrée transparence.

« Au revoir »

Il aurait pu dire « Adieu ». VGE, comme on disait, ne put jamais prendre sa revanche sur « celui qui n’avait pas le monopole du cœur ». Aujourd’hui le voilà devenu un fabuleux nonosse à ronger pour des médias au bord  de la surdose de Covid-19. Et puis, comme d’habitude, ses anciens adversaires politiques ne lui trouvent plus que des qualités. Vanitas vanitatum, et omnia vanitas.

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