L’islamisme vrai visage de l’islam

21 Juin 2012

ADLPF La Libre Pensée Pour une société éclairée L’islamisme vrai visage de l’islam

Hamid Zanaz

(Les Editions de paris Max Chaleil, mars 2012, 80 pages, 9 €)

Non sans plaisir, nous avions commenté dans un précédent numéro du journal (n° 54, janvier 2010) L’impasse islamique, l’excellente étude écrite par Hamid Zanaz. Celui-ci s’en prend à cette religion une seconde fois sous un angle particulier : celui de l’islamisme.

Le titre de l’ouvrage interpelle le lecteur. Serait-ce la conséquence d’un effet éditorial de manière à capter l’attention ? De toute évidence non. Son auteur considère bien l’islamisme comme le « fils légitime de l’islam ». Les arguments qui tendent à accréditer cette thèse semblent convaincants, à la condition que l’on présuppose qu’il n’existe pas d’autre alternative car cet extrêmisme n’est, pour l’auteur, que le revers de la médaille.

Il nous semble que c’est aller un peu vite en besogne que d’associer cet excroissance comme un fusionnement normal, naturel et logique. Même si Hamid Zanaz assène de fortes vérités – qui ne sont pas pour nous déplaire d’ailleurs – ; même si ses arguments s’appuient sur une démonstration bien établie, il nous apparaît difficile de le suivre complètement sur ce terrain-là. Pourquoi considérer l’excès d’intégrité dans une pensée dogmatique comme la principale représentation du vrai visage de celle-ci ? L’intégrisme et plus encore le fondamentalisme religieux, sont-ils les reflets exacts de cette pensée ? Ne seraient-ils pas des versions exacerbées se situant à la marge du courant principal ? Lorsque Hamid Zanaz s’oppose au courant réformiste de l’islam parce qu’il considère que l’on « ne peut réformer l’islam sans toucher quelque chose de fondamental dans cette religion », il fait peu de cas des divers pratiques que prend cette religion et ses émules dans des pays comme le nôtre où les forces du marché font régner un matérialisme qui les éloigne du cléricalisme. Certes, je ne suis pas un si fin analyste que l’auteur. Mais comme le doute fait partie intégrante de mon raisonnement, j’admets la possibilité de me fourvoyer. C’est pour cela qu’il me semble que la nuance et la pondération devraient être de circonstance. Pour autant, cela ne m’empêche pas de m’accorder avec lui sur la nature extrêmement négative que représente cette religion sur ceux qui la pratiquent ou qui la subissent.

D’aucuns pourront juger mes propos trop critiques. Alors, ami lecteur, que cela ne t’empêche pas de lire cet ouvrage fort bien écrit – normal, car l’auteur est journaliste. Il possède ce grand mérite : celui de nous pousser à la réflexion sur la nature même de cette religion. Ne serait-ce que pour cette raison : il fait oeuvre utile…

Roland BOSDEVEIX

Note de lecture établi pour La Raison Militante n° 66.

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