Hommage à Henri CAILLAVET

16 Déc 2014

ADLPF A propos de l'ADLPF Hommage à Henri CAILLAVET

Il y a quelques années, j’ai eu le plaisir d’assister, avec quelques amis, à une conférence donnée par notre camarade Henri Caillavet, j’en ai gardé un souvenir assez émerveillé. C’était déjà un vieux monsieur dont nous pouvions envier le dynamisme et la tonicité, nous qui avions bien trente ans de moins, et qui parlait de cette voix forte et inimitable faite de conviction et qui, à la toute fin, entraînait l’adhésion. C’était un homme remarquable.

Aussi sommes-nous nombreux à nous étonner qu’au moment où l’on célèbre l’anniversaire de la loi Veil sur l’IVG, le nom d’Henri Caillavet n’ait pas été évoqué. Comment ignorer en effet les combats de ce parlementaire, ancien ministre qui connu trois républiques et y assura un travail législatif considérable ? Avec lui, foin des pétitions, foin de creux bla bla, il allait à l’essentiel, il tâchait de légiférer en entraînant ses collègues sur des textes, qu’en général il rapportait, qui sont de vraies avancées humanistes.

Citons pour mémoire : la législation sur les régimes matrimoniaux, le divorce par consentement mutuel, la réforme de l’internement psychiatrique, l’insémination artificielle, la dépénalisation de l’homosexualité. Sans oublier qu’il s’est illustré également dans l’élaboration de projets de loi concernant l’interruption volontaire de grossesse (IVG), les greffes d’organes, le tribunal de l’informatique, l’euthanasie et l’acharnement thérapeutique, sans parler des propositions législatives concernant l’homosexualité et le transsexualisme, déjà évoqués supra.

Voilà l’homme qu’on a injustement oublié, voilà l’homme, le camarade que nous voulons honorer par ce petit rappel bien utile en ces temps de mémoire courte.

Gilles Poulet pour Le bureau de l’ADLPF.

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1 Commentaire

  1. Francis

    je suis du Lot et garonne, fief du très illustre Caillavet…J’ai entendu relater beaucoup de ses exploits…
    Ce n’est pas l’homme que vous décrivez, loin s’en faut..
    En politique, même ses meilleurs amis (et surtout ceux-là, parce qu’ils le connaissaient bien) ne lui auraient pas confié leur portefeuille, pas même dans un commissariat!!!
    Je pourrais vous en conter des croustillantes et des lamentables à son sujet..
    Il voulait mourir dans la dignité parce qu’il avait vécu à la limite de la honte…et il lui a fallu attendre l’âge de 98 ans pour cela, signe que, pour lui, il n’a pas été immédiat d’accéder au stade de la dignité .!!!
    Mais c’était après 45 et en ces temps héroïques, les personnages étaient haut et en couleurs, et surtout après les repas où leur teint violacé parce que vineux témoignait de leur grande capacité.
    Les débats politiques étaient « publics et contradictoires », dans ces échauffourées, notre très illustre Caillavet surfait sur la crête .Jugez-en : un jour un contradicteur lui porta la contradiction. Normal.. notre très illustre Caillavet promettait tout et ne tenait rien de ses promesses, le réquisitoire était facile à dresser..la vache d’un honnête homme en serait morte !!!!
    Notre très illustre Caillavet , non ! il écoutait goguenanrd en ricanant à chacune des diatribes que lui envoyait le citoyen justicier…Et lorsqu’il eut de son coeur vidé tout ressenti amer, notre T..Ill..Cailliavet rétorqua :
    « oh, je sais pourquoi vous me dites tout ça, et je comprends que vous soyiez contrarié..C’est parce que ça fait 5 ans que je couche avec votre femme ! »
    Dans la salle ont fusé des « cornard », des « cocu » propagés par les relais de ses partisans disséminés a cet effet dans la salle.
    Le pauvre contradicteur quitta les lieux sous les huées..Bien plus tard, j’ai appris qu’ en ce temps là, il était veuf…En deux coups de cuillères à pot, notre très illustre Caillavet lui avait réglé son compte d’une manière pas très élégante, mais redoutablement efficace.Notre très illustre Caillavet excellait dans ces coups tordus.Et des exemples comme celui-là, je pourrais vous en citer plusieurs, mais la décence m’interdit de les citer car trop grivois.
    Quand je regarde par mégarde les prestation de nos désopilants politiqueux actuels qui dégoulinent sur l’écran du poste de TV, j’éclate d’un rire gras et imbécile pour continuer dans la couleur locale, et j’essaie d’imaginer ce qu’aurait pu trouver notre très illustre Caillavet pour l’envoyer au tapis cracher ses dents. Nostalgie, quand tu nous tiens !!!
    Mais « quand ils ont cassé leur pipe,
    Les morts sont tous de braves types »
    (G.Brassens)
    ça ira pour Caillavet aussi !

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