Monsieur le Président de la République, respectez la liberté absolue de conscience de vos concitoyens !

26 Avr 2020

ADLPF A propos de l'ADLPF M. Le Président

En un mois, vous avez organisé deux réunions avec les « autorités morales et religieuses » et deux conférences téléphoniques avec le pape. « Il y a des voix qui portent sur la scène internationale », souligne-t-on à la présidence. Et celle du pape en ferait partie…

Monsieur le Président, en tant que garant des institutions et de la laïcité inscrite dans la Constitution, vous outrepassez votre rôle et ne respectez pas la liberté de conscience des Français.

La laïcité est une séparation du pouvoir politique d’avec les religions, et non cet œcuménisme inter-convictionnel où les associations laïques servent d’alibi à un tour de passe-passe au goût trop évident de dérive vers un nouveau Concordat…

Dans une France où une large partie de la population est éloignée des religions, votre attitude n’a d’autre explication que votre volonté d’imposer aux Français vos convictions personnelles, en rupture avec le devoir de réserve que l’on attend du premier magistrat du pays.

De plus, on vous prête l’intention de créer un « Conseil de la résilience » (vocabulaire alambiqué, ambigu, rideau de fumée que vous affectionnez tant), associant appareils religieux et organisations laïques. Nous espérons que ces dernières ne tomberont pas dans ce piège grossier.

Respectez avant tout la liberté de conscience des Français et remisez ce projet, dont la ficelle est grosse et ne sert qu’à tromper ceux qui veulent bien l’être…, à redonner du pouvoir temporel aux appareils religieux et particulièrement à votre chère Église catholique.

Outre la manipulation sémantique et mémorielle singeant le langage du CNR conforme à votre affection déplacée, depuis le début de la crise, pour une rhétorique guerrière, cette initiative n’a pas d’autre but que de museler les voix républicaines et laïques dans une optique purement politicienne.

Monsieur le Président, les citoyens sont adultes. Ils n’ont nul besoin de directeur de conscience : instrumentaliser la détresse légitime et compréhensible des Français en cette période est indigne d’une république laïque.

Occupez vous en premier lieu de faire fonctionner les services publics et laissez-nous nous occuper de notre conscience… en fonction de nos choix spirituels.

ADLPF, le 24 avril 2020

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