Les nouvelles chasses des Tartarins de la politique

5 Août 2015

ADLPF La revue de presse militante de l'ADLPF Les nouvelles chasses des Tartarins de la politique

Les journaux, les radios, les télés bruissent des exploits des nouveaux Tartarins poursuivant un gibier bien particulier : les communautés musulmanes et leurs électeurs. Ce faisant, ils croisent en pleine mer d’Ineptie et pataugent en un contresens flagrant. En effet, la République ne connaît que des citoyens et n’entend pas les distinguer à partir de critères religieux ou ethniques. Deux principes justifient cette ferme position.

Tout Homme a le droit de choisir son ou ses dieux et de pratiquer sa croyance dans la mesure où il ne dérange pas les autres et ne trouble pas la tranquillité publique.

Le savoir forme le citoyen, et ce savoir s’acquiert par un effort personnel, nul ne le possède en totalité, en foi de quoi, nul n’est qualifié pour se prétendre détenteur de la vérité ni en charge de l’imposer aux autres.

Ces deux principes fondent la réalité de l’espace laïque. D’une part la protection effective de chacun et l’ardent devoir d’assurer à tous la tranquillité dans leur croyance et dans l’exercice de celle-ci, pour autant qu’ils ne soient pas abusivement intrusifs et dérangeants pour la paix publique. D’autre part un constat d’évidence, à savoir que nul ne détient la vérité absolue ni ne peut chercher à en imposer quelque prétendu échantillon. En ce sens, la Laïcité est un système qui admet la diversité et cherche la paix au moyen du respect mutuel, condition préalable à toute entente véritable. C’est bien là qu’en général commencent les difficultés que nous rencontrons et rencontrerons sans cesse et qui sont toujours le fait de communautés religieuses qui exigent, au nom de NOS principes républicains de liberté et de tolérance, des avantages et des « accommodements », dits raisonnables, qu’elles nous refusent au nom des leurs. Qu’une femme essaie de se promener tête nue en pays musulman  ou que quelqu’un tente de lire en public un autre livre prétendument « sacré » que le Coran, le fouet leur est promis !

L’idée laïque a fait entrer dans nos Institutions la reconnaissance fondamentale de la liberté individuelle en même temps que la liberté absolue de conscience ; l’idée religieuse, en revanche, circonscrit la liberté aux permissions octroyées par l’orthodoxie prêchée et réfute la liberté de conscience, puisque la conscience ne peut nier la divinité, en disposer autrement est hérétique. Les Églises (il faut entendre par là toute structure religieuse) assènent des réponses à toutes les questions, même à celles qu’on ne se pose pas. A contrario, le libre penseur formule des questions auxquelles il cherche des réponses en ayant présent à l’esprit que toute vérité est transitoire et que la plus belle théorie peut être demain ravalée au rang de vieille lune réfutée sans contestation possible. Ici le dogme intangible et arrogant, là l’examen rationnel.

De tous temps les activistes religieux ont contesté à l’ordre public, issu des volontés du peuple exprimées dans les urnes, sa suprématie sur leurs prescriptions trop souvent contraires à cet ordre. Doit-on, pour leur complaire, admettre la polygamie, les mariages forcés, l’excision et la réduction de la Femme au rang de citoyenne de seconde zone, éternelle mineure soumise au mâle ? Assurément non, car la République à la fois défend et promeut les droits de l’individu et combat, c’est son rôle, l’argument d’autorité du religieux (son ultima ratio) porté par l’engeance des dévots qui y trouve l’excellent moyen de domination auquel ils aspirent. De fait, la République agit comme antidote à l’idolâtrie, mieux encore, elle protège les fidèles des excès de leur propre religion.

Nocivité des religions.

Les religions sont porteuses d’exclusion, de violence et de guerres ; nous ne reviendrons pas ici sur la trop longue liste de leurs exactions, nous voudrions seulement nous arrêter sur l’antienne, cent fois rabâchée, selon laquelle il n’y aurait pas de morale hors de la religion. Propos cauteleux et faux difficilement acceptables quand on constante que ces fameuses morales religieuses sont presque exclusivement fondées sur des interdits. La morale religieuse est une entrave à la liberté et à l’autonomie des Hommes, un carcan ordonné (?) par la divinité et mis en « musique » par des clergés empressés et violents qui ne cessent de la tripatouiller en fonction de leurs propres intérêts. Qu’on le veuille ou non, la morale traditionnelle issue des précepte religieux comporte de graves lacunes et incohérences ; en revanche, la loi morale prônée par la laïcité se nourrit des lois physiques et biologique que la claire conscience, le libre arbitre et la libre volonté altruiste utilisent pour le plus grand bien de tous, i.e. pour qu’elle tende, autant que faire se peut, à l’universel loin des élucubrations religieuses.

Résumons :

La morale universelle est donc celle qui consiste à rendre la vie supportable à autrui et à préparer une vie meilleure aux générations futures, à vivre selon de sains principes. Sains et non pas saints, que la chose soit entendue !

Ces quelques principes si simples à comprendre et à appliquer sont consubstantiels à notre République laïque, c’est pourquoi, quand on observe les agissements des Hidalgo (rupture du jeûne de ramadan en Mairie), Sarkozy (même chose, mais à la Grande Mosquée de Paris) ou Pécresse (qui court – qui courre – les iftars, ces prières-repas marquant la fin du ramadan) , d’autres encore, dans le but intéressé de cajoler les musulmans français, en l’occurrence considérés pour leur religion et non pour ce qu’ils sont des citoyens parmi d’autres, on est en droit de se poser quelques questions :

Sur leur attachement à la laïcité.

Sur leur respect des principes républicains.

Sur leur perception de la citoyenneté.

Sur leur renoncement à défendre la République contre les abus des religieux.

Sur leur amnésie quant à l’histoire des religions.

Sur leur angélisme ou leur naïveté quant à l’innocuité des religions.

En conclusion : citons Vauvenargues : « La liberté est incompatible avec la faiblesse ». Les nouveaux Tartarins seraient bien inspirés de s’en souvenir. Il y a beau temps que Paris ne vaut plus une messe et nous pensons qu’aucune place, fut-elle élective, ne vaut une soumission à quelque religion que ce soit.

Gilles POULET (août 2015)

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3 Commentaires

    • Poulet G

      J’ai pris les derniers en date et écrit « et d’autres », je ne tiens pas quitte de leurs pitreries ni Valls ni Hollande et en dernier cette ancienne ministre de la justice (le nom m’échappe, vous voudrez bien me pardonner) qui porte le voile en Arabie alors qu’elle fait partie d’une délégation officielle française. Mme Obama dans les mêmes circonstances avait montré plus de courage. Selon que vous serez puissant ou misérable…

  1. Gilles Poulet

    L’honnêteté commande une précision et une rectification: la dame en question, ex ministre, est madame Guigou et le pays est l’Iran.

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