Résolution générale du Congrès de l’ADLPF

23 Mai 2009

ADLPF A propos de l'ADLPF Résolution générale du Congrès de l’ADLPF

réuni à Port Leucate (Aude) du 21 au 23 mai 2009

Les périodes de crise, économique, sociale et écologique comme celle que nous vivons constituent un terreau sur lequel prospèrent l’obscurantisme, le populisme et le repli vers des consolations irrationnelles. Ainsi nous assistons, en cette année du bicentenaire de Darwin, à un retour en force des fausses sciences, de l’irrationnel parfois camouflé en médecine alternative exercée par des bonimenteurs, escrocs et autres gourous.

Rappelant que la religion est un obstacle à l’émancipation, l’ADLPF se mobilise pour s’opposer à cet irrationalisme. Elle incite ses adhérents à commémorer le bicentenaire de Darwin notamment par des conférences montrant l’inanité des conceptions créationnistes. Elle dénonce les tentatives d’entraver l’action de la MIVILUDES.

L’ADLPF réaffirme la nécessité du combat contre tous les cléricalismes.

A l’heure où, à Genève, certains dirigeants islamistes, approuvés par le représentant du Vatican, tentent de faire reconnaître un délit de blasphème ;

A l’heure où ils nient l’universalisme des Droits de l’Homme et parviennent, au nom d’un douteux relativisme culturel, à ce que des pays démocratiques acceptent, sur leur territoire, l’application de certains aspects de la Charia ;

A l’heure où un pape hyper-réactionnaire se comporte en inconscient criminel en osant affirmer en Afrique que l’usage du préservatif accentue le danger du sida et excommunie la mère et les médecins qui ont permis l’interruption d’une grossesse qui aurait tué cette fillette victime d’un viol ;

A l’heure où le droit de caricaturer la religion est dénoncé par le président turc islamiste prétendument modéré

les Libres Penseurs de l’ADLPF rappellent la permanence de leur combat pour

la liberté totale de conscience, comprenant le droit de ne pas croire et celui d’être « apostat »,

l’égalité en droit des hommes et des femmes,

le droit d’expression tel que défini tant par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 que par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme,

le droit de chacun de disposer de son corps,

et tous les droits de l’individu dans le respect des libertés publiques.

Les périodes de crise sont aussi celles où se manifeste la tentation de rechercher une solution providentielle. Le vibrionnant président de la République semble prétendre incarner ce recours. Ses pratiques de pouvoir personnel bafouent les principes de notre démocratie. L’ADLPF dénonce les atteintes aux libertés que constituent les intrusions de l’exécutif dans l’audiovisuel et dans le domaine judiciaire : poursuites intentées pour de simples interpellations du chef de l’Etat, renforcement de la répression de manifestations pacifiques, développement des gardes à vue et des détentions provisoires, instrumentalisation de certaines de celles-ci (affaire Coupat) pour susciter la crainte d’un terrorisme imaginaire de « l’ultra-gauche », poursuite effrénée de l’objectif des quotas d’expulsions.

La mise à mal des bases et principes républicains aboutit au développement du communautarisme et, donc, de la discrimination. L’ADLPF s’élève contre la répression du délit de solidarité et contre les projets de fichage ethniques.

Le président de la République se plaît à dénoncer les « excès du capitalisme », mais il ne fait pas illusion quand persiste son orientation ultra-libérale qui se traduit une multitude de « réformes » anti-sociales. L’ADLPF appelle à s’opposer au démantèlement généralisé des services publics : l’énergie, la justice, la poste, la santé, l’éducation… tous les secteurs vitaux sont atteints.

L’ADLPF s’adresse aux candidats aux élections au Parlement Européen pour qu’une fois élus ils s’engagent à défendre les services publics et à promouvoir le principe de laïcité qui ne doit pas permettre l’intrusion ni la pression des lobbies religieux dans le fonctionnement des institutions.

Le président de la République a montré à moult reprises le peu de cas qu’il faisait du respect de ce principe républicain essentiel que constitue la laïcité à laquelle les Libres Penseurs de l’ADLPF sont viscéralement attachés. En recherchant en permanence l’unité d’action la plus large des forces laïques, ils s’engagent dans les actions pour

l’annulation du décret qui scelle l’accord France – Vatican concernant la reconnaissance des diplômes décernés par les établissements catholiques français, ce qui met fin au monopole de notre Etat républicain sur la collation des grades ;

que l’Assemblée Nationale refuse la loi « Carle » adoptée par le Sénat pour contraindre les communes à subventionner des écoles privées extra muros.

Afin de renforcer le pacte républicain et promouvoir la laïcité, les groupes et adhérents de l’ADLPF prendront des initiatives et s’associeront à celles déjà lancées pour

la reconnaissance du 9 décembre, date anniversaire de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat, comme « journée de la laïcité »,

l’inscription au fronton des mairies qui en sont encore dépourvues de la devise « Liberté, Egalité, Fraternité »,

la demande que le nom « rue de la Laïcité » soit retenu par le plus grand nombre de municipalités,

la mise à disposition, par les communes, d’une salle pour accueillir les obsèques civiles.

L’ADLPF met à disposition les textes de procédure de radiation du registre des baptêmes et ceux pour les cérémonies civiles de parrainages ou d’obsèques.

L’ADLPF rappelle et renouvelle ses revendications antérieures non encore satisfaites :

reconnaissance officielle de l’espéranto comme langue internationale ;

désarmement nucléaire, interdiction des armes chimiques et bactériologiques, destruction des bombes à sous munition ;

non reconnaissance du pseudo Etat du Vatican, créé par Mussolini (accords du Latran) ;

abrogation des lois scolaires antilaïques et attribution des fonds publics à la seule école publique ;

abrogation des statuts scolaires particuliers d’Alsace-Moselle et des DOM – TOM ;

fin du dualisme scolaire et nationalisation laïque de l’enseignement ;

application intégrale de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat ;

exigence que les représentants de la Nation et les hauts fonctionnaires s’abstiennent de participer, es qualités, aux manifestations religieuses ;

accès des représentants des organisations humanistes et athées aux émissions de télévision de service public.

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