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N°215, 14 mai 2021

14 Mai 2021

Où s’exprime une jolie collection de ras-le-bol tous azimuts : assez de l’état d’exception, assez des cadeaux empressés et intéressés à Marine, assez des violences au Moyen-Orient, assez de l’hypocrisie des élites chinoises, assez des dégâts provoqués par les bondieuseries, assez de la gestion aléatoire du mille-feuille administratif. Delenda est Carthago.

Nous sommes fatigués de vivre dans un état d’exception permanent.

Il faut que ça cesse, quitte à affronter la bête. Déjà plus d’un an que nous vivons sous cloche et faisons preuve d’une docilité qui a interloqué les politiciens. Gageons qu’ils s’en souviendront. À ce sujet, Slavoj Zizec nous parle d’un ouvrage du sociologue allemand Rainer Paris « La destruction du quotidien » dans lequel il déplore la destruction en cours de la vie quotidienne. C’est un cri d’alarme que nous ne devons pas ignorer.

 

Histoire belge.

« Cette première gorgée franchement, c’est un grand bonheur ! » : à Bruxelles, les terrasses prises d’assaut dès la réouverture. Après presque sept mois de fermeture à cause de l’épidémie de Covid-19, bars et restaurants peuvent à nouveau servir sur leurs espaces extérieurs pour le plus grand bonheur des clients comme des patrons d’établissements. En France, on attend qu’un scribouillard suffisant, tapis au fond de son bureau, ponde un nième protocole parfaitement illisible, pour accompagner une « décision politique » qui se fait attendre. Assez !

 

Ah bon ?

Faute d’accord entre la majorité et la droite au Sénat, le chef de l’État préfère renoncer au référendum sur le climat promis à la Convention citoyenne. Vraiment ? Ne s’agit-il pas tout bonnement d’une renonciation inspirée par le fait que, dans la conjoncture actuelle, tout référendum virera à la censure du chef de l’État ? Les Français n’auront que faire de la question posée, la tentation du non sera très forte.

 

Campagne pestilentielle.

On l’a compris, le rêve pour notre Monarc c’est l’affrontement final avec Marine Le Pen qu’il pense battre une nouvelle fois. Il se pourrait que ce calcul rate et ouvre à la fachosphère les portes de l’Élysée, c’est du moins ce que disent certains sondages, un Français sur quatre en rêve. La banalité du mal, comme disait Arendt.

 

Pestilentielle vous dis-je.

Parlera-t-on de choses sérieuses, de projet de société, de la place de la France dans le concert des Nations, de la pertinence de nos opérations militaires au Sahel ou ailleurs ? Que nenni, on va nous rebattre les oreilles de tribunes publiées par Valeurs Actuelles, de hordes de banlieue, de racialisme, de mille choses qui détournent le regard des gens de l’essentiel et font du quasi futile, parce qu’à la mode, la préoccupation du moment.

 

Rien ne va plus…

… À la roulette du Moyen-Orient. Ça commence avec les violences au cours de la « Journée de Jérusalem », qui marque selon le calendrier hébraïque la prise de la partie orientale, peuplée de Palestiniens, de la Ville sainte par l’armée israélienne en 1967.  Après des jours et des jours de baston échevelée, voici que surgit la loi de Lynch, cette spécialité des lâches chassant en meute, attisée par les extrémistes de deux camps. La télé a diffusé à une heure de grande écoute les images d’un homme sorti de force de sa voiture et littéralement lynché par une foule haineuse en plein délire.

Rien ne va plus au pays du « Livre » et rien n’est fait pour que cela change, bien au contraire.

 

Le communisme et le luxe.

Si Pékin a un temps encouragé l’enrichissement de la population, Xi Jinping veut désormais montrer que les fondements du régime ne sont pas oubliés. Trente ans après « l’enrichissez-vous » de Deng Xiaoping, les statistiques officielles indiquent qu‘il y a en Chine 992 milliardaires, soit 253 de plus que l’année précédente. Mais en même temps, comme dit l’autre, ils sont étroitement surveillés par le PCC, voire sournoisement brimés. L’explication officielle est que « l’étalage du luxe a un impact négatif sur toute la société» car «cela risque de provoquer un sentiment de rancune chez les plus pauvres». Pensée profonde équivalent à la réinvention de l’eau chaude et du fil à couper le beurre ! Naturellement, rien n’est dit sur les fortunes des dirigeants politiques.

 

Sur le Concordat, les lois scolaires et le droit local en Alsace-Moselle.

Ce sont trois entités indépendantes les unes des autres, écrit Philippe Duffau dans « Respublica », aussi un état des lieux s’impose-t-il pour sortir des confusions consciemment ou inconsciemment entretenues pour que rien ne change. C’est à lire ici.

 

Ferveur et gestes barrière.

Décidément, la ferveur religieuse n’a que faire des précautions sanitaires. Il est vrai que le Grand Barbu protège ses fidèles et quand ce n’est pas le cas c’est parce que « ses voies sont impénétrables » et que « son dessein ultime restera à jamais une énigme » pour ses adorateurs. Fermez le ban. L’image liée à ce lien est très parlante.

 

Quand le mille-feuille part en sucette.

Cela a été dit et redit, la crise covid a fait toucher du doigt l’impéritie de l’État, engoncé dans ses différentes strates, le fameux mille-feuille administratif, lesquelles fonctionnent comme de véritables baronnies : « Touche pas à mes ARS ! ».

De fait, la campagne de vaccination française s’appuie sur un outil développé bénévolement par un ingénieur de 25 ans, Guillaume Rozier, qui a créé des outils informatiques en open source pour informer les Français sur l’épidémie et les aider à trouver un créneau de vaccination. L’affaire révèle en creux l’incapacité de l’État à concevoir rapidement des outils utiles aux Français, en temps de crise.

 

Et la préfectorale dans tout ça ?

Le Président n’aime pas les corps constitués, il l’a dit et redit, c’est sans doute pour ça que le pouvoir s’en prend au corps des préfets. Or il se trouve que les préfets sont de véritables moines soldats, certes plutôt bien logés et pourvus de pouvoirs étendus, mais corvéables à merci, sur le pont nuit et jour. Ce sont, par ailleurs, les interlocuteurs naturels des élus qui les respectent et les apprécient. Ils sont, dans le fameux mille-feuille évoqué supra, de loin les plus utiles et les plus compétents. Alors ? C’est quoi cette nouvelle folie ? Eh bien, il s’agit de la réforme en cours, visant  la Haute fonction publique et prétendant améliorer la gestion des cadres supérieurs de l’État. Selon M. Castex, celle-ci fonctionne « selon une logique fondée sur les parcours et les compétences, plus que sur l’appartenance à des corps ou à des statuts ». On a compris, il faut briser les corps constitués, défaire et encore défaire. La disruption est En Marche ! Le néolibéralisme ne désarme pas, bien au contraire.

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