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Résolution générale de l’ADLPF. Congrès de Boé 2016

29 Mai 2016

ADLPF A propos de l'ADLPF Résolution générale de l’ADLPF. Congrès de Boé 2016

L’Association des Libres Penseurs de France, réunie en congrès, a pu constater que, d’une année à l’autre, les menaces sur la laïcité qui, il faut le rappeler, est consubstantielle à la République Française, ne font que s’amplifier. C’est ce que la presse et l’opinion appellent le « retour du religieux » sans toujours en souligner le danger.

Les anti-laïques mènent une campagne virulente et apparemment dotée de moyens considérables. Ils réclament un « nouveau pacte laïque » qui, contrairement à la loi de 1905, serait cette fois négocié avec les religions. L’ADLPF s’oppose à une telle approche qui annihile délibérément la laïcité comme concept politique et juridique, qui organise le rapport des citoyens avec l’État et ses Institutions.

L’ADLPF sait parfaitement que l’adjectivation de la laïcité n’a d’autre but que de l’affaiblir et la dénaturer.

À examiner le concert des attaques contre la laïcité, l’ADLPF dénonce la dérive d’une communautarisation qui consiste à regrouper et organiser une population donnée autour d’une religion et/ou d’une ethnie, et à réclamer pour elle des dispositions spéciales, des accommodements prétendument raisonnables. L’ADLPF est aussi consciente qu’elle ne sera efficace que si elle parvient à fédérer les vrais laïques sur des objectifs excluant toute reconnaissance officielle des conceptions religieuses et métaphysiques.

L’ADLPF renouvelle sa demande d’inscription dans la Constitution des deux premiers articles de la loi de Séparation, afin d’interdire tout retour en arrière et d’obliger enfin, de ce fait, l’abolition des exceptions dans les territoires demeurés concordataires.

L’ADLPF exige l’abrogation de la loi Debré, loi scélérate qui crée une concurrence, organisée par l’État lui-même, à son propre système d’éducation nationale. Les fonds très importants indûment versés aux structures éducatives privées, à 95% confessionnelles, seraient mieux utilisés par l’Education Nationale elle-même.

L’ADLPF constate, une fois encore, qu’au nom d’arrangements à caractère souvent purement électoralistes et/ou clientélistes, des élus de toutes tendances, parfois des administrations, nationales ou territoriales, malmènent l’un des fondements constitutifs de ce qu’on appelle l’exception française, c’est à dire la laïcité. Elle appelle donc tous les citoyen(ne)s à la vigilance.

La société et l’État, dont il est issu, doivent se défendre contre les menées fascisantes de l’islam rigoriste et violent. Les récents événements de Paris et de Bruxelles montrent que le temps du relativisme naïf est terminé. Notre société, attaquée dans son mode de vie et dans ses convictions, telles la liberté absolue de conscience et la neutralité de l’État à l’égard de toute croyance ou philosophie, doit se défendre. L’ADLPF a dénoncé immédiatement tous ces actes barbares et maintient ses positions. Devant la volonté délibérée de nuire, de tuer et de diviser, la seule attitude digne est la fermeté et la résistance. Aucune religion ne peut se substituer au peuple souverain pour organiser la société.

Les préoccupations de l’ADLPF ne s’arrêtent pas au seul combat laïque ni à l’appel à la vigilance contre les menées fascisantes et violentes, mais s’étendent à des problèmes de société devenus urgents.

L’ADLPF entend rappeler que l’économie doit être mise au service des hommes et non l’inverse. Le marché, en effet, se présente comme la nouvelle religion, à l’horizon prétendument indépassable, avec son dispositif clérical : gourous médiatiques, pontifiants évangélistes universitaires, agences de notation et leur inquisition, presse aux ordres, grands conciles tenus à Davos ou ailleurs, infaillibilité théorique des tenants du libéralisme économique extrême, jamais poursuivis malgré les souffrances que leurs erreurs imposent aux peuples.

De la même façon, la démocratie, c’est à dire le pouvoir du peuple pour et par le peuple, doit redevenir une ardente préoccupation devant les dégâts provoqués par les traités internationaux signés en catimini et la démolition systématique des conquêtes du CNR (Conseil national de la Résistance) et de la lutte des classes.

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