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Un deuxième hommage

25 Août 2016

ADLPF A propos de l'ADLPF Un deuxième hommage

C’est avec une grande tristesse que nous ne verrons plus notre ami et camarade Pierre.

Nous t’avons connu très jeune. Nous étions tous deux au sein de la Fédération nationale de la Libre Pensée, à l’ancienne Fédération de l’ex Seine-et-Oise. Cela fera presque un demi-siècle. Ensuite les vicissitudes de la vie professionnelle et familiale, l’éloignement militant : toi en Seine-Saint-Denis et moi dans les Yvelines, feront que nous ne nous côtoierons qu’à l’occasion des congrès nationaux successifs. D’abord à la Fédération nationale puis, lors de la scission, en 1995, à la création de l’Association des Libres Penseurs de France. Ces multiples congrès, tu les as presque tous fait.

En 1995, tu auras été l’un de ses adhérents de la première heure de la nouvelle ADLPF, entraînant dans ton sillage plusieurs militants de ton département.

Ohé ! Gisèle Tréhout,

Ohé ! Jean-Paul et Suzanne Simon,

Ohé ! François Lopez, ohé ! Thomas Arnace,

Ohé ! À tous les autres car la liste est longue de tous tes camarades libres penseurs qui t’entouraient et qui participaient à ton journal fédéral. Comme ceux et celles, un peu partout en France, qui le recevaient régulièrement.

Mon Cher Pierre, la faux a fait son œuvre.

A entendre tes proches, ce furent des moments difficiles. Mais ce n’était pas de la fanfaronnade ! Tu n’avais peur de rien, encore moins de cette mort qui rôdait et qui, inéluctablement, te collait aux basques. J’ai souvenir de tes derniers appels téléphoniques qui me parlaient d’elle, bien sûr, mais aussi et surtout, face à elle, de ton incroyable résistance au combat. Ces échanges furent l’occasion de parler de tes problèmes militants sur le département mais aussi de cette association : l’ADLPF, Autant de problèmes qui te tenaient à cœur, tout comme ce combat antimilitariste que tu n’avais de cesse d’évoquer dans ton journal. C’était le deuxième aspect de ton combat permanent contre toutes ces forces obscures. Comme l’a bien résumé notre camarade Denis Pelletier : « Pierre était un homme droit. Les manœuvres, magouilles et compromissions étaient aux antipodes de sa conception de l’action publique et du militantisme. Son anticléricalisme et son pacifisme ont guidé toute sa vie. Intégrité et intransigeance sont les vertus majeures que chacun lui reconnaissait. Cette rectitude éthique et politique ne faisait pas de lui un psycho-rigide, bien au contraire ! Pierre était à l’exact opposé de toute démarche intégriste. Dans les débats, il défendait fermement son point de vue, mais ne prétendait jamais imposer sa vérité. Démocrate ouvert, intelligent, compréhensif, il savait s’enrichir des échanges avec autrui et se dévouait sans compter et surtout sans arrière-pensée ».

Au cours de ces entretiens avec mon épouse ou avec moi-même, tu avais toujours des petits mots d’intérêt à l’égard de nos enfants : comment ils allaient ? ou ce qu’ils faisaient ?.. Derrière le militant se cachait l’être sensible, sachant se mettre à l’écoute de l’autre. Tu n’as jamais voulu être embrigadé. Bravo ! C’est pour cela aussi que, à ta façon, tu fus ce qu’on appelle couramment un maçon sans tablier. Sans doute trouvais-tu ces structures trop pesantes pour toi et beaucoup trop sclérosées par leur lourd passé ? Ces contraintes n’ont jamais pu s’accommoder à ton esprit entièrement libre de tous dogmes et de toutes entraves ?

L’Association des Libres Penseurs de France, et nombreux furent les messages parvenus des quatre coins de France*, par son Conseil d’administration que j’ai l’honneur de représenter et par son président Gilles Poulet et son secrétaire général Denis Pelletier qui regrettent leurs absences pour des raisons d’éloignement, nous sommes tous unis pour t’apporter nos plus sincères et derniers saluts.

Oui, ces pensées attristées par ton absence te sont destinées, comme elles le sont à toute ta famille qui reste l’une de tes plus belles réussites entreprises et qui continuera, nous l’espérons, ton œuvre commencé.

Unis par ces liens indéfectibles de la Raison et de la Fraternité réunies, maillon parmi les maillons de la Libre Pensée, tu t’en vas et notre chaîne se trouve rompu. Ce n’est qu’un au revoir, mon Frère Pierre, par la pensée on reste ensemble.

Père-Lachaise, 25 août 2016

Roland Bosdeveix

Membre du Conseil d’administration de l’ADLPF

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1 Commentaire

  1. BAILLOU

    Salut mon vieux pote ,
    C’est avec une grande tristesse que je viens d’apprendre ta disparition ,nous nous
    connaissions depuis mon séjour à la LP 9-3 à Bondy .

    DANIEL

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