L’ADLPF a tenu son 23ème congrès…

4 Juin 2018

ADLPF A propos de l'ADLPF L’ADLPF a tenu son 23ème congrès…

…à Prailles du 25 au 27 mai 2018

Le Congrès a permis de réaffirmer la finalité principale de l’Association qui est la liberté de conscience, c’est-à-dire la liberté absolue de penser, et en conséquence son attachement à défendre la Laïcité. Une analyse de l’actualité a souligné le risque d’une nouvelle subvention à l’enseignement privé sous le couvert d’une scolarisation abaissée à l’âge de trois ans ; et aussi la nécessité de suivre l’élaboration des futures lois sur la bioéthique. Le Président a désigné l’émergence des dangers : remontée du cléricalisme, installation du communautarisme, confiscation des élites par les religieux, débordements des responsables politiques affichant officiellement des convictions personnelles. Sous le prétexte d’instaurer une « Société de confiance », les groupes religieux se voient accorder un accès au lobbying parlementaire et aussi des dérogations fiscales venant altérer l’équilibre de la loi de 1905. C’est pourquoi l’Association va renforcer sa voix par une modernisation de son site et une rationalisation de ses publications. Elle aura ainsi toute sa place au sein du Comité laïque national qui fédère les associations engagées pour une Laïcité de Séparation.

Motion contre les actes racistes et antisémites

déposée par l’Association des Libres Penseurs des Alpes-Maritimes, et votée à l’unanimité.

À l’occasion de leur 23ème congrès national réuni du 25 au 27 mai 2018 à Prailles (79), les libres penseurs et libres penseuses de France ont tenu à exprimer leur inquiétude et leur indignation devant plusieurs actes perpétrés ces dernières années, de gravité variable, mais qui tous portent la marque d’une haine ethnique qui tend à se banaliser. Ces actes ne peuvent être rangés parmi les faits divers ordinaires : pour l’un d’entre eux au moins, la barbarie et l’antisémitisme revendiqués par les auteurs eux-mêmes ne peuvent être contestés. Moins graves, les agressions de rue visant des jeunes gens porteurs ou non d’emblèmes religieux sont tout aussi inacceptables, encore plus lorsqu’elles se commettent en milieu scolaire.

Les tristes leçons d’un passé récent et tragique nous rappellent sans cesse que « la bête immonde » a la vie dure, qu’elle est rusée et sait se dissimuler sous de multiples visages, parfois flatteurs. Le phénomène n’est pas nouveau ; il prend tout au plus des formes nouvelles, mais bien connues, culturelles, voire même humoristiques. Il nous appartient de faire preuve d’une vigilance sans faille. Aucun racisme n’est tolérable, quels que soient les arguments historiques ou socio-économiques qui prétendent le justifier, ou seulement l’expliquer.

Nous vivons une époque de conflits sociaux et de tensions intercommunautaires exacerbées et manipulées. Sans mettre de limite à la liberté d’expression, nous appelons chacun à beaucoup de sagesse et de clarté dans ses engagements. Les peuples et les états ne sauraient être confondus, ni le contexte du Moyen-Orient plaqué sur notre contexte national, sous peine des pires amalgames. Notre vœu le plus cher est que ce nœud gordien soit tranché, et le plus tôt sera le mieux.

En attendant ce jour, les libres penseurs et libres penseuses de France souhaitent que la raison et le débat l’emportent sur les passions et les blessures anciennes,  que les consciences restent en éveil et que personne ne puisse un jour reprocher à la communauté citoyenne de n’avoir pas ouvert les yeux à temps.

Résolution générale

rédigée par les congressistes et votée à l’unanimité.

Informés du résultat du référendum irlandais, les Libres Penseurs de France réunis à Prailles (79 – Deux Sèvres) les 26 et 27 mai 2018 se félicitent, comme leurs homologues de l’Union Mondiale des Libres Penseurs, de la déroute (par 66 %)  des adversaires de la liberté des femmes à disposer de leur corps.

La victoire de l’humanisme et du féminisme dans un des fiefs de l’Église catholique marque un coup d’arrêt significatif au retour en force du cléricalisme dans les politiques sociales.

 À Bruxelles, où s’exerce un lobbying religieux intensif, la laïcité « à la française » intéresse de plus en plus d’autres démocraties européennes (Luxembourg, Norvège …). Il convient donc de préserver et de promouvoir la laïcité de Séparation instituée notamment par la loi de 1905. Comme l’écrit la philosophe Catherine Kintzler : « La foi ne fait pas la loi, l’État ne fait pas de théologie ».

L’ADLPF s’inquiète du tropisme concordataire du nouveau pouvoir en France, comme le montrent les multiples interventions favorables aux clergés, telle la déclaration aux évêques de France récemment prononcée à l’Espace des Bernardins.

La prégnance en France d’un communautarisme religieux, notamment musulman, inquiète les Libres penseurs, car celui-ci est la négation de l’universalisme républicain. La prétendue laïcité adjectivée (laïcité d’ouverture, d’intégration …) promue par des intellectuels aux discours ambigus, favorise ces processus de déconstruction de l’édifice républicain.

Les Libres penseurs, attachés à la laïcité de l’école, continuent d’exiger que les fonds publics n’alimentent que l’école de la République. Favorables à la scolarisation précoce des petits visant à majorer leurs chances de réussite, ils veilleront à ce que cette mesure ne puisse permettre à l’enseignement privé de bénéficier toujours plus d’argent public. L’ADLPF poursuit son action pour que l’ensemble du territoire national bénéficie de la loi de séparation des Églises et de l’État.

 L’Association suit avec un intérêt tout particulier l’élaboration des projets des nouvelles lois sur la bioéthique et affirme sa vigilance pour que les lumières de la science ne soient pas obscurcies par des certitudes dogmatiques ou des intérêts marchands

Les Libres penseurs de l’ADLPF appellent chacun à venir renforcer leur combat humaniste contre toutes les formes de la réaction.

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