L’ADLPF a signé en toute conscience l’appel de Beauvau

L’appel de Beauvau, suscité par le Ministère de l’Intérieur, dénonce la recrudescence des actes antisémites. Cet appel est signé par les principales associations laïques et philosophiques et par des responsables des religions majoritaires en France.

Il n’y a pas d’antinomie entre défendre la laïcité et condamner l’antisémitisme

L’ADLPF a décidé de participer à cet appel car, lorsqu’on milite pour la liberté de conscience, il ne peut pas y avoir d’ambiguïté entre le combat pour la défendre, qui nous amène à une critique des religions, et le respect des choix de conscience de chacun. Notre participation a permis de modifier substantiellement le texte d’origine de cet appel et de le rapprocher de notre vision laïque stricte de la République.

De surcroît, l’ADLPF n’est pas en dehors de l’Histoire, et la question de l’antisémitisme et de son versant criminel ne lui a pas échappé. L’antisémitisme est un délit, jugé par l’Histoire et condamné par la loi. Il ne souffre ni excuse ni banalisation.

Nous n’avons pas de leçon de laïcité à recevoir d’islamolâtres

Nous ADLPF, héritiers en droite ligne des fondateurs de la Libre Pensée, ne confondons pas le combat émancipateur avec le dévoiement gauchiste des amis de Tarik Ramadan et autres thuriféraires du théologico-politique qui, en nous accusant de trahir notre idéal pour avoir mêlé notre signature à celle de responsables des religions, oublient la dimension délictuelle de l’antisémitisme.

Il est déplorable que certains aveugles ne veuillent pas comprendre qu’il y a une convergence entre le vieil antisémitisme de la droite réactionnaire et fasciste et les habits rapiécés d’un alter-mondialisme dévoyé qui trouve dans l’islamisme (autre figure fascisante) son faux messie du damné de la terre. L’avenir montrera que les trente deniers de Judas de certains ont une odeur de pétrodollars.

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