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Communiqué de presse

13 Nov 2012

ADLPF A propos de l'ADLPF Communiqué de presse

Non au retour du délit de blasphème.

Oui à la liberté absolue de conscience.

Les responsables du Conseil Français du Culte Musulman (C.F.C.M.) demandent aux autorités gouvernementales d’être aussi rigoureuses dans la répression de « l’islamophobie » qu’elles le sont dans celle des actes antisémites. Les Libres Penseurs de l’Association Des Libres Penseurs de France (A.D.L.P.F., section de l’Union Mondiale des Libres Penseurs), déterminés à lutter contre toute forme de racisme et de discrimination, dénoncent vigoureusement cette exigence qui constitue un grossier abus de langage conduisant à demander le retour à la reconnaissance du délit de blasphème.

 

Par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, la Révolution Française a aboli le délit de blasphème et a réhabilité le Chevalier de La Barre, victime du fanatisme catholique, torturé et exécuté en 1766 pour avoir manifesté son hostilité à la religion. La loi de Séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 a institué la totale liberté de conscience, la liberté d’être favorable ou non à telle ou telle religion. Pour les cléricaux de toute obédience, est « islamophobe » celui qui exprime son opposition à une idéologie, à une adhésion religieuse, à un choix de pratique cultuelle, en l’espèce celle du culte musulman. Or tout cela est parfaitement légitime. L’A.D.L.P.F. dénonce donc l’hypocrisie que constitue l’utilisation de ce néologisme, fondé sur un terme psychiatrique sans pertinence et servant de passerelle à double sortie, vers le racisme et le blasphème. Il n’est pas nécessaire d’être raciste – anti-indonésien, anti-arabe, anti-perse, anti-kabyle … – pour être « islamophobe ». Il suffit d’être rationaliste.

La tentative d’assimiler la légitime critique d’une religion à une discrimination à raison de l’origine ethnique est aberrante et inadmissible. Satisfaire la revendication du C.F.C.M. nous ramènerait plus de deux siècles en arrière et ouvrirait la porte à l’interdiction d’émettre quelque critique que ce soit non seulement à l’encontre des théories religieuses, mais de toute conception idéologique, aussi farfelue et néfaste soit-elle.

Le 12 novembre2012

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4 Commentaires

  1. Viviane

    On oublie trop souvent une donnée importante: le délit de blasphème ne vaut que pour celui qui croit et dans le cadre même de sa croyance. Pour celui qui se situe hors champs, hors cadre de cette
    foi, il y à juste droit d’expression critique.

  2. jacqueline donnart

    donc… saccager les tombes « musulmanes » (distinguo nécessaire, les « musulmans » n’étant pas forcément « arabes »), taguer mosquées, temples,  églises etc…doit être assimilé uniquement à
    l’expression de la liberté de conscience et non à une attaque détournée contre les personnes ….. »dont acte »… étrange, quand même…..☺

  3. régis

    @ Jacqueline,

    Bonjour,

    Je crois que vous faites des confusions, le communiqué ne parle pas des actes de vandalismes mais de la liberté d’expression, comme les caricatures, les oeuvres d’art qui choquent les croyants et
    qui veulent faire interdire au nom du Sacré, de l’islamophobie, cathophobie…. Casser une tombe musulmane n’a rien à voir avec la liberté d’expression, c’est du vandalisme, punissable par la loi
    d’ailleurs, comme la dégradation de batiments (pour les tags sur les Eglise). Là aussi, on peut porter plainte ce qui est normal. Ce n’est pas de cela dont parle le communiqué.

  4. Viviane

    J’aile sentiment que vous faites les questions et les réponses, non? Qui fait mention ici de ces atteintes à la personne que sont les profanations? A part vous, je ne vois pas … Un peu de
    sérieux.

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